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Ressources halieutiques à Annaba

Pêche en eau trouble

Les prix pratiqués ont fait oublier aux citoyens le goût du poisson.

En l'absence de politique de développement, le secteur des ressources halieutiques demeure otage de l'anarchie. Point de recensement des potentialités et de politique de zonage, encore moins de subvention des carburants et autres intrants nécessaires à l'exploitation de l'outil de travail. Des manques se répercutant directement sur le prix du poisson et...la bourse du consommateur. Les quelques casiers débarqués sur le quai de la «Grenouillère» se volatilisent rapidement. La demande est supérieure à l'offre. Les établissements hôteliers et les restaurants sont les premiers servis. Le consommateur est approvisionné en dernier avec des prix hors de portée. Même constat à Chetaïbi, deuxième port de pêche de la wilaya d'Annaba et l'un des plus importants de la région. Dans les deux cas, les professionnels de la pêche font grise mine, en raison du manque de poissons et du diktat imposé par certains armateurs. Le poisson est devenu inaccessible pour les petites bourses. Un mets ajouté à la longue liste des produits alimentaires bannis de la table de dégustation. Une virée au marché aux poissons ou dans les différentes poissonneries de la ville d'Annaba, renseigne sur les prix affichés. Après avoir frôlé les 1 000 DA le kg, la sardine est cédée, certes, depuis une semaine, à 500 et 700 DA le kg. Les autres variétés de poissons restent inabordables pour les petites bourses. Qu'on en juge. La limande-sole à 1000,00 DA/kg, le merlan (1900,00 DA), la crevette (1800,00 DA), la dorade (600,00DA), le mulet (750,00 DA), la matsagoune (3000,00 DA), et le mérou (1150,00DA). Des prix exorbitants justifiés par la rareté du poisson sur la côte méditerranéenne et les mauvaises conditions climatiques. Force est de constater qu'à travers la wilaya, seuls quelques armateurs aux moyens matériels et financiers conséquents continuent à pratiquer la pêche au large. Toutefois, de bonnes perspectives sont à entrevoir. Depuis la mise en place de la commission d'écoute des investisseurs, plusieurs projets d'investissement devraient voir le jour, après la levée des obstacles bureaucratiques.
Trois importants projets d'aquaculture sont retenus pour être implantés dans les communes de Chetaïbi, d'El Bouni et d'Annaba. Ils serviront à l'élevage de poissons et de mollusques en cages flottantes, en mer. La wilaya d'Annaba compte 8 sites en mer ouverte, où peuvent être installées des cages flottantes pour l'engraissement du poisson. De plus, la conchyliculture, la culture des moules et des huîtres, ainsi que l'élevage des crustacés peuvent aussi y être développés à Annaba. S'agissant de la pêche en haute mer, elle dispose d'une importante flottille de bateaux équipés pour le chalut pélagique dans les zones peuplées par certaines espèces et pouvant rester jusqu'à cinq jours en haute mer. Pourtant, le poisson est loin d'être à la portée de la bourse des ménages, notamment après l'érosion de leur pouvoir d'achat.
Des prix qui font que le consommateur annabi a oublié le goût du poisson, sans pour autant oublier les 80 km de côte, les deux ports de pêche et la flottille de 42 chalutiers, ainsi que les 124 sardiniers. Et dire que le secteur enregistre chaque année des productions moyennes de plus de 8 500 tonnes toutes espèces confondues, entre poisson blanc (2 585 tonnes), poisson bleu (5 998), crustacés (175) et mollusques (52).

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