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Amar Chouaki, Directeur général d'Alstom Algérie, à L'Expression

«Nous avons un savoir-faire à transférer»

Dans cet entretien, Amar Chouaki, Directeur général d'Alstom Algérie, entreprise chargée de la réalisation technique, nous livre des détails sur des activités de l'entreprise spécialisée dans les systèmes de mobilité. «Nous nous tenons également aux côtés des autorités pour les accompagner dans la décongestion des villes algériennes, notamment d'Alger par l'extension des lignes de tramway et de métro existantes, le développement de nouvelles lignes pour optimiser le réseau de transport en commun existant» a promis le directeur général., Fort d'un portefeuille bien fourni en solutions pour la mobilité, le patron d'Alstom Algérie a soutenu que son entreprise est disposée à contribuer au développement de la mobilité urbaine. À ce sujet, Alstom dispose de plus de 50 systèmes autonomes dans le monde et investit environ 600 millions d'euros par an en recherche et développement. Une partie significative de ces développements est directement transposable en Algérie. «Le développement urbain des villes algériennes reste au coeur de nos préoccupations», a affirmé Amar Chouaki dans le même entretien. Présente dans le pays depuis trois décennies via Alstom Algérie et sa Joint-Venture Cital, l'entreprise emploie plus 650 travailleurs. En plus des trams à travers le pays, Alstom Algérie a toujours soutenu le développement de l'infrastructure et de l'industrie ferroviaire locale. S'agissant des projets de grandes lignes dont le programme de 12000 km annoncé par l'Anesrif récemment, Alstom Algérie entend contribuer à la réalisation d'un programme aussi ambitieux notamment par des transferts de savoir-faire et en soutenant le développement du tissu industriel local.

L'Expression: Le contrat du projet de tramway de Mostaganem a été attribué par l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) aux entreprises Alstom et Cosider, et a été livré à la Setram qui se charge de son exploitation commerciale. Pourriez-vous nous fournir davantage de détails quant à cette nouvelle ligne?
Amar Chouaki: Le tramway de Mostaganem a d'abord la spécificité d'être le 7éme tramway mis en service en Algérie. Avec un tracé s'étendant sur 14 km et desservant 24 stations, il permet à plus de 10000 passagers de se déplacer chaque jour. Il offre deux lignes qui relient les différents quartiers de la ville et qui permettent aux étudiants d'accéder aux différents campus universitaires ainsi qu'un accès rapide au centre-ville et aux différentes gares. L'autre spécificité de cette ligne est la branche de 2km qui relie la gare historique Sntf à la gare routière au sud, avec un principe de navette.
Il est important de noter la technologie utilisée pour le tramway de Mostaganem ainsi que pour ceux des autres villes d'Algérie, équipées du Citadis,qui correspond à celle utilisée dans les autres tramways du monde entier, c'est-à-dire aux mêmes standards internationaux.

La livraison du tramway de Mostaganem, prévue au 1er trimestre 2022, a pris plus d'un an de retard. Comment expliquez-vous cela?
Tout d'abord, il faut comprendre que le projet du tramway de Mostaganem a été attribué par l'Entreprise du métro d'Alger en 2013 à un consortium. Et quand on parle d'un groupement d'entreprises, il y a toujours un partenaire qui joue le rôle de chef de file et qui est l'interface avec le client. Le chef de file de ce projet a décidé de se retirer, ce qui par conséquent, a désorganisé complètement le projet. Il a donc fallu trouver un remplaçant, identifier de nouveaux acteurs, trouver une nouvelle répartition des différentes tâches du projet. Ce qui, comme vous pouvez l'imaginer, prend du temps. Néanmoins, les points de blocage ont été levés au fur et à mesure, Alstom Algérie et le groupe Cosider ont pu ainsi travailler en étroite collaboration et de manière efficace de sorte que cette inauguration soit une réussite.

Dans un autre volet, pourriez-vous nous parler brièvement des réalisations d'Alstom en Algérie?
Étant une entreprise présente en Algérie depuis plus de 30 ans via Alstom Algérie et sa joint-venture Cital, totalisant plus de 650 employés. Alstom a toujours soutenu le développement de l'infrastructure et de l'industrie ferroviaire locale, et plus particulièrement celui du tramway. À cet effet, plusieurs tramways sont déjà en service à Alger, Oran, Constantine, Ouargla, Sétif, et Sidi Bel Abbès. Alstom Algérie a également fourni 17 trains régionaux Coradia aux chemins de fer (Sntf), électrifié la ligne de la banlieue d'Alger et mené divers projets de signalisation. Le développement des activités industrielles et d'ingénierie en Algérie a toujours été une priorité pour Alstom, notamment sur le plan du transfert des technologies et du développement des compétences locales. Actuellement, Alstom réalise la phase de garantie du projet de l'extension du tramway de Constantine, et c'est ce que nous comptons accomplir dans le cadre du projet du tramway de Mostaganem pour une durée de deux ans. Ensuite, nous apportons notre soutien à notre JV Cital dans le cadre de la maintenance des tramways dans l'ensemble des sept villes dotées de cette technologie. Enfin, nous nous sommes vu confier des projets de signalisation ferroviaire sur quatre grands projets, tel que le projet de Saïda-Tiaret qui est en cours de finalisation.

Collaborez-vous avec les autorités locales pour le renforcement des infrastructures de transport en Algérie?
Notre objectif est d'accompagner le plan prioritaire des autorités algériennes, bâti sur deux piliers: une exploitation et une maintenance intelligente qui optimise les coûts et augmente significativement les performances, une conception d'une mobilité dans les villes algériennes basée sur le principe de la multimodalité. Nous nous tenons également aux côtés des autorités pour les accompagner dans la décongestion des villes algériennes, notamment d'Alger par l'extension des lignes de tramway et de métro existantes, le développement de nouvelles lignes pour optimiser le réseau de transport en commun existant, en s'appuyant sur des systèmes de transport avancés tel que le monorail. Globalement, le développement urbain des villes algériennes reste au coeur de nos préoccupations.

Comment jugez-vous l'évolution du secteur du transport en Algérie? Et quelles sont les principales difficultés auxquelles fait face le secteur actuellement?
Si l'on prend en considération les annonces que font les acteurs dans le domaine, on se rend compte que l'orientation que prend l'Algérie consiste à aller vers le développement des énergies renouvelables et des énergie propres. En somme, les principales difficultés auxquelles fait face le secteur actuellement touchent la saturation des routes (notamment dans les grandes villes), l'aspect durabilité et respect de l'environnement, la sécurité et le renforcement des infrastructures des transports en commun. À cet effet, Alstom dispose d'un portefeuille complet de solutions de transport, incluant des technologies durables pour des solutions qui se doivent d'être plus collectives, plus systémiques/centralisées, plus autonomes et avec un niveau d'automatisation plus élevé. À ce sujet, Alstom dispose de plus de 50 systèmes autonomes dans le monde et investit environ 600 millions d'euros par an en recherche et développement. Une partie significative de ces développements est directement transposable en Algérie.

Alstom est une entreprise qui se positionne comme leader de la mobilité durable et intelligente. Comment utilisez-vous l'innovation et la technologie dans vos activités en Algérie afin de réduire l'impact environnemental?
La mission d'Alstom est d'accompagner la transition vers des systèmes de mobilité durables en concevant et en fournissant des solutions innovantes et respectueuses de l'environnement. Alstom s'engage ainsi à la décarbonisation de la mobilité sur l'ensemble de la chaîne de valeur.
Nous sommes également en train de mener des activités de R&D pour le développement de batteries en ce qui concerne les courtes distances.
Pour les longues distances, pouvant atteindre les 1000 km, on développe des piles à combustible qui sont alimentées par de l'hydrogène. Dans ce domaine, je tiens à réitérer que nous sommes les pionniers dans le monde, les seuls à avoir des trains hydrogène en service commercial.
Un autre exemple qui intervient dans le cadre de l'investissement d'Alstom, les processus de fabrication et d'assemblage du matériel roulant. Ici, on compte développer de nouvelles méthodes qui vont améliorer de manière significative les processus connus jusqu'à présent.

Quelles sont les perspectives d'avenir d'Alstom en Algérie?
Comme précédemment mentionné, l'objectif d'Alstom est d'accompagner le plan prioritaire des autorités algériennes. En ce qui concerne les projets de grandes lignes, l'Anesrif a récemment dévoilé un programme de 12000 km avec des priorités telles que les lignes minières, les liaisons nord-sud. En effet, il constitue pour l'Algérie une pierre angulaire au développement national et au rayonnement à l'international. Evidemment, nous entendons contribuer à la réalisation d'un programme aussi ambitieux en réalisant des transferts de savoir-faire et en soutenant le développement du tissu industriel local. Il y a des projets qui devraient voir le jour, dont notamment le désengorgement de la capitale. Pour pouvoir entreprendre ces projets et pouvoir contribuer à leur développement, nous avons un certain nombre d'atouts qui ont déjà été présentés et prouvés en Algérie.
En plus de ce que j'ai cité précédemment, j'ajouterai que nous avons acquis Bombardier Transport; Alstom a donc doublé de taille, étendu son portefeuille de produits et aujourd'hui, c'est plus de 70000 collaborateurs Alstom, dont des experts, à travers le monde, qui sont prêts à accompagner nos clients et répondre à leurs besoins de mobilité. 

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