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Face aux défis liés à la mondialisation

«Nos imams doivent s’armer de science»

C’est la seule manière d’ affronter le tsunami qui risque de semer le doute, notamment auprès de notre jeunesse quant à la transcendance de notre religion.

Le jeudi dernier l'Algérie a célébré à Biskra, pour la première fois, «la Journée nationale de l'imam» instituée l'année dernière par le président Teboune en guise «...de reconnaissance, d'authenticité et de loyauté» à cette frange de la société supposée être à avant-garde. Force est de reconnaître qu'il est indéniable que certaines personnalités politico-religieuses avaient combattu vaillamment le colonialisme français telles que l'Émir Abdelkader, Ben Badis, El Ibrahimi, El Mili, Belkebir, Tidjani, Sidi Boumediene, Al-Maghili, Al-Akhdari, Abderrahmane et-Thaâlibi, Atefiche, Al-Maqqari et bien d'autres éminents religieux que compte l'histoire scientifique,cultuelle et culturelle de l'Algérie et de plusieurs pays musulmans auxquels leurs apports se sont étendus. Cependant et excepté quelques hommes de foi et de conviction, il y a certains imams et certains chefs religieux des zaouïas qui ont joué et continuent à le faire, un rôle néfaste contre le projet national d'ouverture, de tolérance et de modernisme de l'Algérie. Pis encore, ils ont fait la part belle en devenant des propagandistes du mouvement wahabite qui a réduit l'Algérie en un no man's land avec son cortège d'archaïsme, d'obscurantisme, de clochardisation et du repli sur soi suicidaire. Cela étant, il faudrait mettre en place un véritable système de mérite national qui détermine les conditions, les critères ainsi que des mécanismes objectifs et transparents, évitant toute utilisation tendancieuse et politicienne, donc forcément subjective et suspecte, politiquement parlant. Depuis des lustres, ils sont nombreux, nos imams qui n'ont pas évolué d'un iota, à tous points de vue. C'est dans ce sillage, d'ailleurs, que le savant Malek Bennabi en parlait déjà en 1948 dans son ouvrage intitulé «Conditions de la renaissance» dans les termes suivants: «Prenons un cas concret: regardons marcher un imam ou un cadi et un prêtre catholique. Qui a l'air vif, décidé, et l'allure rapide? Evidemment le prêtre catholique...». Par ailleurs et face aux enjeux et aux défis qui sont les nôtres, liés à la mondialisation et à la globalisation, nos imams doivent s'armer de science et de savoir-faire pour affronter le tsunami qui risque de semer le doute, notamment auprès de notre jeunesse quant à la transcendance de notre religion. Au final, le mérite de chacun se mesure à l'aune de son apport au fardeau d'obligations nationales. 

 

*Ancien magistrat et ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature
Maître Chaâbane Zerrouk

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