Mohammed ben Salmane sur les pas de Mohammed ben Zayed

Les messages de félicitations pour la réélection d'Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays continuent d'affluer à la présidence de la République. Beaucoup de chefs d'État qui lui avaient écrit, sitôt les résultats de la présidentielle annoncées, ont renouvelé leurs voeux à travers une communication téléphonique. Il en a été ainsi pour le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. En effet, le président Tebboune «a reçu un appel téléphonique de Son Altesse le prince héritier du Royaume frère d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, dans lequel il lui a renouvelé ses chaleureuses félicitations à l'occasion de sa réélection à la présidence de la République pour un second mandat». Comme pour Mohammed ben Zayed, président des Émirats arabes unis, le président algérien et le prince héritier saoudien «ont convenu d'une prochaine rencontre entre eux», lit-on dans un communiqué de la présidence de la République rendu public, hier. Ce coup de téléphone qui suit un message écrit témoigne d'une volonté saoudienne de consolider le fil du dialogue entre Alger et Riyadh. Même si aucune déclaration malencontreuse n'a été faite d'un côté, comme de l'autre, les observateurs auront retenu l'absence du prince héritier d'Arabie saoudite au Sommet arabe d'Alger et celle du président Tebboune lors du même évènement organisé en Arabie saoudite. Ceci fait dire qu'au plan politique, les deux pays divergent sur un certain nombre de dossiers, notamment celui du Sahara occidental, ainsi que dans l'attitude à avoir face à l'entité sioniste. Mais ces divergences n'ont pas empêché quelques investissements saoudiens dans l'agriculture en Algérie. Il reste que le problème entre Alger et Riyadh est prioritairement politique, d'où l'importance de l'appel téléphonique et la décision de se rencontrer pour, peut-être, dissiper quelques doutes. L'émir du Qatar a dépêché son ambassadeur au Palais d'El Mouradia, porteur d'une lettre personnelle. Le président de la République a également reçu un appel téléphonique du roi Abdallah II de Jordanie, dans lequel il lui a adressé ses plus chaleureuses félicitations pour sa réélection à la tête de l'Algérie.