«Mes ambitions pour l’algérie»

L'annonce de la candidature pour briguer un deuxième mandat, a été l'occasion pour le président de la République de revenir sur les grandes réalisations de son premier quinquennat et les objectifs qui restent à réaliser dans l'hypothèse d'une nouvelle magistrature suprême. Pour le président de la République, c'est l'heure des bilans des réalisations et des programmes à amorcer pour l'avenir. Un bilan fort remarquable, corroboré par les grandes institutions internationales et les avis des experts nationaux et autres. Pour Tebboune, qui s'est encore prêté au jeu des questions-réponses, dans le cadre de l'entrevue médiatique périodique, les acquis économiques et sociaux enregistrés au cours de cette première période, bien que hypothéquée par la pandémie de Covid-19 et les caprices de la géopolitique du conflit ukrainien, a constitué les bases fondamentales d'une forte relance de l'économie nationale, en vue de placer l'Algérie dans l'orbite des nations émergentes. «Tout ce que nous avons réalisé était un premier jalon pour que notre économie devienne véritablement celle d'un pays émergent», a affirmé le Président, jeudi au Palais du peuple. Bien plus que des slogans ou des promesses creuses, les engagements du président-candidat reposent sur des indicateurs et des bilans de réalisations soutenues et palpables sur le terrain. C'est le cas de son engagement quant à permettre à l'Algérie d'atteindre un PIB de «400 milliards de dollars/an à l'horizon 2027», dira-t-il s'appuyant sur l'authenticité des chiffres et des données corroborées par les institutions internationales. «Tous les indicateurs annoncés sont réels et reconnus par les institutions internationales, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international», confiera-t-il. Fort de cette position confortable, tant sur le plan économique, que sur le plan social, le président-candidat à la candidature suprême se projette déjà dans l'avenir, non sans réalisme politique et lucidité, en énonçant clairement les objectifs à atteindre dans le court terme, a priori. De facto, tout plaide en faveur d'un deuxième mandat pour le candidat-président Tebboune. Mais le Président se fie toujours à son baromètre favori, à savoir la rue ou le peuple, en annonçant que ses bains de foule à l'occasion de ses récentes visites dans plusieurs wilayas, lui ont permis de relever une satisfaction des réalisations accomplies. «Le peuple fait désormais la différence entre la démagogie et la réalité et entre le mensonge et la vérité», a assuré le Président, lors de cette entrevue avec la presse. Énumérant les acquis et les réalisations accomplies, Tebboune évoque «la puissance actuelle» de l'économie nationale, se basant sur la hausse des recettes de l'État, la cessation de la saignée du Trésor et la récupération des fonds dilapidés estimés en milliards de dollars. Signe de bonne santé économique, les milliers de demandes d'investissement enregistrés par l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (Aapi), sans compter la hausse, pour la première fois depuis l'indépendance, de la valeur des exportations hors hydrocarbures. Simultanément, la suspension des importations de plusieurs produits, dont les matériaux de construction, ont contribué largement à la baisse des coûts de réalisation des logements. Les mesures de suspension d'importation ont également contribué à protéger l'économie nationale et à booster la production dans plus d'un secteur et domaines d'activité. Le président Tebboune décortiquant l'évolution de la situation économique du pays, bifurquera sur le dossier du logement. À ce sujet, il tiendra à réitérer l'engagement de l'État quant à assurer «un logement décent aux citoyens, en éliminant progressivement l'habitat précaire qui subsiste, appelant la disponibilité des capacités financières pour la concrétisation des programmes annoncés». Visionnaire et très aguerri, Tebboune estimera que l'Algérie «a surmonté les difficultés (...) et beaucoup progressé dans notre démarche visant à remettre l'Algérie sur les rails du développement et à en faire une puissance économique, en réponse aux besoins des citoyens», a-t-il rétorqué. Avec une bonne dose de réalisme, Tebboune admet que ces réalisations ne constituent qu'une étape et une partie des objectifs à atteindre, car «le chemin est encore long», dira-t-il encore. Tenant à remercier tous ceux et celles, partis politiques, organisations civiles, personnalités et autres, qui l'ont appelé à se présenter pour un second mandat, Tebboune demeure toujours jaloux de son indépendance et de son autonomie politique, se considérant comme étant le candidat du peuple.