Les projets vitaux passés en revue

Après les stations de dessalement, place aux stations d’épuration des eaux usées !Le gouvernement s’est penché, hier, sur cette question lors de sa réunion hebdomadaire présidée par le Premier ministre, Nadir Larbaoui. Selon un communiqué de la chefferie du gouvernement, « la réunion a permis de faire le point sur l’avancement de plusieurs projets stratégiques dans le secteur de l’hydraulique, notamment les travaux de construction des stations de traitement des eaux usées à Béchar et à la nouvelle ville de Bouinan, dans la wilaya de Blida ». Ces deux projets sont qualifiés de « vitaux » pour le pays, qui mène une course contre la montre pour assurer sa sécurité hydrique. Cette dernière est essentielle pour soutenir les grands projets agricoles, notamment ceux liés aux cultures stratégiques, connues pour leur forte consommation d’eau. L’agriculture consomme environ 7 milliards de m³ d’eau par an, soit plus de 70 % de la consommation nationale. Avec l’expansion des cultures stratégiques, ce besoin ne fera qu’augmenter. Or, le pays traverse une sécheresse prolongée depuis plusieurs années. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donc ordonné la relance des projets d’épuration des eaux usées en parallèle avec ceux du dessalement, afin de préserver les ressources hydriques non renouvelables. Actuellement, l’Algérie traite à peine 10 % de ses eaux usées. L’objectif fixé par le président Tebboune, est d’atteindre 60 % de traitement et de réutilisation des eaux usées pour l’irrigation. La construction des stations d’épuration s’inscrit dans cette stratégie, tout comme les cinq grandes stations de dessalement qui doivent être livrées avant le mois de Ramadhan. Cette vision ambitieuse vise à garantir la sécurité alimentaire et hydrique du pays à l’horizon 2027, tout en répondant aux besoins constants de la population. Nadir Larbaoui a rappelé l’urgence de ce dossier et a donné des instructions claires pour accélérer sa mise en œuvre, notamment concernant l’approvisionnement en eau potable des habitants de Béchar, El Abadla et Kenadsa, à partir du champ aquifère d’El Ktarani, situé dans la commune de Beni Ounif. Par ailleurs, un rapport a été présenté sur les conclusions des assises nationales relatives à la réforme de la formation professionnelle. Ces travaux visent à établir une vision concrète et une feuille de route sectorielle pour une réforme structurelle. Ce secteur, jugé stratégique pour accompagner la révolution industrielle en cours, nécessite une main-d’œuvre qualifiée et adaptée aux exigences contemporaines. Le président Tebboune a confié cette mission au jeune ministre Mahdi Yacine El Oualid, déjà salué pour ses efforts dans le domaine des start-up et des microentreprises. L’objectif est d’insuffler une dynamique de jeunesse, d’innovation et de modernité au secteur. La réunion a également porté sur l’examen du cadre réglementaire relatif au recensement des richesses forestières nationales et à la mise en place de plans de développement, d’aménagement et de gestion. Enfin, le gouvernement a étudié les moyens de moderniser le cadre réglementaire pour l’homologation des dispositifs médicaux. « L’objectif est d’accorder plus de flexibilité aux organismes chargés de l’examen des dossiers, tout en respectant les normes scientifiques et internationales en vigueur », conclut le communiqué.