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Massacres du 8 mai 1945

Les plaies de l’Histoire

Les massacres de 8 mai 1945 ont été le prélude de la chute irréversible de l’Empire colonial français..

Les massacres de 8 mai 1945 reviennent chaque année pour rappeler le colonialisme français de ses actes abominables et de sa mission «civilisatrice». Nombreux sont les historiens des deux rives qui ont pénétré les plaies qui restent vivaces de ses tueries et de son génocide qui résistent aux tentatives du révisionnisme et des sornettes de l'anthropologie coloniale.
L'Algérie se remémore cet événement tragique et indélébile de son histoire récente. Le débarquement américain en novembre 1942 était un signal manifeste pour l'Empire colonial français qui tanguait partout dans ses «colonies», mais aussi dans la métropole qui était assiégée et occupée par l'armée hitlérienne.
Les Algériens qui ont été mobilisés obligatoirement pour participer à la libération de la France lors de la Seconde Guerre mondiale avec la promesse que leur pays sera libre et indépendant, ont été reçus lors de la célébration du jour de la Victoire sur le nazisme avec des balles assassines contre leurs frères qui avaient hissé le drapeau national exigeant l'indépendance pleine et entière de l'Algérie. La mémoire est têtue. Elle ne fait pas dans la dentelle et l'ornement idyllique de l'Histoire et ses événements successifs. L'insurrection s'est vite propagée après l'assassinat du jeune Bouzid Saâl, le porte-drapeau lors de la manifestation qui était censée être une fête de libération pour tout le monde, que ce soit les Français qui ont libéré Paris de la présence nazie ou les Algériens qui ont payé de leur sang leur participation à cette guerre qui n'était pas la leur.
Le dérapage avait commencé à Sétif et s'est propagé à Guelma, Kherrata en traversant les contrées de l'Est du pays pour endeuiller les autres régions.
Le tournant de l'histoire commençait à s'esquisser à partir de cet événement tragique où des milliers d'Algériens et d'Algériennes avaient été massacrés ou connu les affres abominables du colonialisme français et ses milices qui ont laissé libre court à leurs instincts criminels et macabres. Cette scène qui renseigne sur les crimes de guerre et contre l'humanité était méthodique et préparée par les hauts responsables de l'armée coloniale et son administration. En 1944 des rapports relayés par les services de renseignements français précisaient que la «révolte» est en train de germer et prendre de la taille dans la perspective d'en découdre avec le lien ombilical qui lie les Algériens à l'Empire colonial depuis plus d'un siècle.
Le Mouvement national prenait de l'ampleur avec sa démarche indépendantiste qui exigeait l'indépendance du peuple algérien. Le Manifeste du peuple algérien de Ferhat Abbas et l'élan qu'il a provoqué au sein de la classe moyenne et certaines régions ont pu déclencher un grande dynamique rassembleuse autour d'une démarche appelée les Amis du Manifeste et de la liberté (AML) en coordination avec les autres forces du Mouvement national et à leur tête, le Parti du Peuple Algérien- Mouvement de Triomphe des Libertés Démocratiques (PPA-MTLD).
C'est dire que le déclic se faisant construire à partir d'un événement qui se voulait une sorte de cérémonial et d'instant festif, mais l'Histoire à rattrapé les imposteurs et vaniteux en les impliquant dans leurs propres comportements et habitudes le moins que l'on puisse dire, criminelles et barbares.
Les historiens français dont la notion de l'objectivité et de la probité reste présente dans les consciences, ont retracé étape par étape, événement par événement l'atmosphère que dégageait l'odeur de la chair et des scènes apocalyptiques lors de ces massacres contre des Algériens sans défense si ce n'est uniquement leur voix tonitruante qui faisait entendre sa détermination et sa hargne à se soulever contre l'ordre colonial et ses succédanés abominables.
Les massacres du 8 mai 1945 ont été le prélude de la chuute irréversible de l'Empire colonial français et la fin d'un cycle mortifère et barbare d'une «civilisation» qui se voulait hypocritement humaine et universelle de surcroît.
L'Algérie se rappelle de cette page tragique de son histoire, elle tourne cette page avec des yeux rivés vers un avenir moderne et de progrès, mais elle ne la déchire pas.

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