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Algérie-Espagne

Les pertes économiques espagnoles

Les exportations espagnoles sont passées de 472,9 millions d’euros les trois premiers mois de l’année 2022 à 30,2 millions d’euros en 2023.

La visite qu’effectue, aujourd’hui, en Algérie le diplomate espagnol, José Manuel Albares constitue un pas important sur le chemin du rétablissement des relations entre Alger et Madrid. C’est manifestement le premier rendez-vous à un tel niveau de représentation depuis la brouille diplomatique entre les deux pays. En attendant de voir comment évoluera le rétablissement des relations entre les deux pays, il ne fait point de doute que le monde économique espagnol, fortement impacté par la crise diplomatique, se frotte la main. Le dégel des relations algéro-espagnoles constitue une véritable bouffée d’oxygène pour les opérateurs de l’autre côté de la Méditerranée. D’autant plus que la coopération entre les deux pays a subi un coup dur pendant cette période de crise. Surtout pour de nombreuses sociétés espagnoles qui coopéraient avec des entreprises algériennes et qui ont souffert de l’incidence économique et financière de la situation conflictuelle avec l’Algérie. Ces entreprises peuvent ainsi retrouver le rythme de leur coopération avec leurs partenaires algériennes. Pour la partie espagnole, cette brouille a été très coûteuse économiquement. Les exportations espagnoles vers l’Algérie ont baissé de plus de 80 % accusant un manque à gagner en centaines de millions d’euros. L’impact de cette crise a été si fort pour l’activité économique et commerciale de l’Espagne. Il suffit de savoir que les exportations vers l’Algérie ont chuté, selon l’agence Europa Press, de 93,6% durant le premier trimestre 2023, avec seulement 30,2 millions d’euros, contre 472,9 millions à la même période en 2022. Cette baisse est très significative du fort coût économique de la crise diplomatique pour l’Espagne. Autre indicateur : environ 130 000 sociétés espagnoles ont cessé leurs accords commerciaux avec leurs partenaires algériennes, selon un document de l’Icex España Exportacion e Inversiones.
Le ministère espagnol de l’Industrie a livré, lui aussi, des statistiques qui confortent l’impact négatif de la rupture des échanges. Cette tutelle a fait état de pertes estimées à 99, 7 % jusqu’à septembre 2023. Autant dire que la coopération économique et commerciale algéro-espagnole s’offre désormais une nouvelle perspective avec le rétablissement des relations entre les deux pays de la Méditerranée. Tout a commencé le 18 mars 2021 quand le gouvernement espagnol, dirigé par Pedro Sanchez, s’est aligné sur la position du royaume marocain. Ce à quoi l’Algérie, attachée au respect des résolutions de l’ONU, a riposté en rappelant son ambassadeur à Madrid. Les autorités algériennes ont décidé après, en juin 2022, de suspendre le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération signé en 2002 entre les deux pays. Ce traité encadrait jusqu’ici le développement des relations entre les deux pays. Le présent rétablissement des relations est-il annonciateur d’un retour à l’esprit et à la lettre de ce Traité ? La balle semble être dans le camp espagnol… 

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