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Ils commencent à reprendre leurs droits sur la scène nationale

Les partis retrouvent leur rôle

Les sorties politiques permettent aux partis de s'arrimer à l'évolution de la scène nationale en cours.

L'activité partisane commence à reprendre ses droits. Depuis une semaine, les partis politiques ont brisé le mur du silence, de la morosité et l'immobilisme qui les a caractérisés depuis des années. Hormis l'occasionnel et la période des élections, l'activité partisane n'avait plus le droit au chapitre.
Le retour de l'activité des partis est renforcé par l'idée de ne pas agir ou de s'exprimer sur la base d'un agenda ou d'un programme donné et répondant à un contexte précis. Bien au contraire, il obéit à une démarche visant à faire de l'échiquier politique national une matière à même de baliser le terrain pour un changement pacifique dans la sérénité et l'expression démocratique la plus totale.
Le Front de Libération nationale (FLN), un parti de la majorité parlementaire, a capitalisé sa sortie médiatique en ciblant un créneau qui suscite l'intérêt des élus et des représentants du peuple au niveau des collectivités locales. Il a appelé «à asseoir une nouvelle approche dans la gestion locale». Cette sortie
n'a rien d'occasionnelle, elle est le produit de la situation où se trouvent les gestion s de la commune et de la wilaya. C'est pourquoi la majorité appelle à revoir pso facto les Code communal et de la wilaya.
Idem pour le conseil national du parti du front El Moustakbel qui a tenu, vendredi à Alger une session ordinaire afin de «débattre de la situation générale dans le pays». Ce genre d'initiatives et de débats participeront au dégel de la situation politique du pays qui est frappée d'immobilisme et de léthargie.
Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique, RND, Tayeb Zitouni, a mobilisé l'appareil de son parti et de sa base militante pour faire entendre leur nouvelle démarche visant à «asseoir une immunité médiatique face aux défis régionaux et internationaux».
Le RND veut sortir complètement du traditionnel débat quant à la vie interne des partis et leurs relations avec les institutions de l'Etat.
Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) et le Parti de la voix du peuple ont appelé d'une manière urgente, à enclencher un processus visant le lancement du front interne pour parer aux dangers et aux menaces qui guettent la nation.
Cette diversification de sorties médiatiques et politiques sur le terrain ou au niveau des actions internes à travers des travaux et des réunions au sein des partis, permettent à la classe politique de s'arrimer à l'évolution de la scène politique en cours. C'est avec cette implication mordicus dans la scène politique nationale que l'action des partis pourrait se matérialiser en des initiatives et des formes de changement dont le peuple a besoin au sein de la société.
La sortie partisane de la dernière semaine a une dimension politique qui fait montre d'une nouvelle approche laquelle a rompu avec les anciennes habitudes et pratiques, à savoir agir selon la «volonté» de forces occultes pour répondre à une conjoncture particulière obéissant à des calculs politiciens et étroits.
C'est dire que le fonctionnement d'un parti politique ne doit pas être identifié à une circonstance précise et un à agenda déterminé. Hélas, les anciennes pratiques se maintiennent dans certains cas, au sein de partis qui réduisent l'activité partisane à un folklore et à une période électorale dont la rente politique est le carburant. Leur existence se limite à la réaction vis-à-vis d'une situation politique précise, sans aller loin dans la démarche d'opposition en pénétrant la société, dans le but d'apporter le changement que la majorité souhaite matérialiser mordicus.

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