Son second mandat sera économique par excellence
Les mines, priorité de Tebboune
Le Président a ordonné l'exécution des projets miniers structurants«à la vitesse maximale».
Pas de temps à perdre. Le prochain gouvernement qui sera formé d'ici la fin de l'année est déjà fixé sur sa feuille de route, ses missions prioritaires. Le second mandat d' Abdelmadjid Tebboune sera économique par excellence. Le secteur des mines doit y jouer un rôle majeur. Le train ayant été mis sur les rails, il ne lui reste plus qu'à avancer. Mais pas à un train de sénateur. Le président de la République a exigé que les projets miniers structurants soient exécutés «à la vitesse maximale, compte tenu de leur impact sur l'économie nationale. Il est nécessaire d'exécuter ces projets miniers structurants «à la vitesse maximale, jusqu'à leur entrée en service, en respectant tout ce qui a été décidé au préalable, compte tenu de leur poids et de leur impact positif majeur sur l'économie nationale», a-t-il déclaré après avoir écouté un exposé sur l'état d'avancement des projets miniers structurants (la mine de fer de Ghar Djebilet, la mine de zinc et de plomb d'Oued Amizour, et la mine de phosphate à Bled El Hadba), lors de la réunion du Conseil des ministres qu'il a présidée, le 6 octobre. Ces projets d'envergure joueront un rôle majeur pour hisser l'Algérie au rang de pays émergent. À tout seigneur tout honneur, le gisement de Ghar Djebilet tient le haut de l'affiche. Projet phare qui doit contribuer à réduire la dépendance du pays aux hydrocarbures, le gisement de Ghar Djebilet figure parmi les plus grandes mines de fer dans le monde, avec des réserves qui dépassent les 3 milliards de tonnes. Des capacités exceptionnelles qui le hissent au rang de locomotive du secteur minier qualifié de «bras armé» du plan de relance économique auquel une Conférence nationale a été dédiée au mois d'août 2020. Il faut rappeler que l'ouverture de la piste minière est une directive du président de la République qui a fait de l'exploitation du gisement de Ghar Djebilet le fer de lance de cette option. Un choix qui s'est imposé au vu de ses réserves estimées à 3,5 milliards de tonnes, mais aussi parce qu'il donne un nouveau cap à l'économie nationale qui peut aussi compter sur des réserves de phosphates d'environ 2,2 milliards de tonnes qui la hissent au 3e rang mondial. À côté du gisement de zinc et plomb d'Amizour (Béjaïa). Un projet structurant qui doit l'ériger en pôle industriel et permettre au pays de se placer parmi les principaux producteurs mondiaux de ces ressources. Le massif d'Oued Amizour renferme, en effet, un gisement à plomb-zinc d'importance mondiale avec des réserves estimées à 68,6 millions de tonnes. Soit plus d'un tiers des réserves mondiales. Le feu vert pour ce projet structurant revêt un caractère stratégique pour le pays de par son potentiel minier exploitable estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170 000 tonnes de concentré de zinc. Il doit permettre de satisfaire la consommation nationale et participer significativement à l'augmentation des recettes hors hydrocarbures.
L'exploitation du phosphate doit, en ce sens, jouer un rôle de premier ordre et servira vraisemblablement de locomotive à ce nouveau départ. À ce titre, le gisement de phosphate de Bled El Hadba, Djebel Onk, dans la wilaya de Tébessa pour l'exploitation, la transformation chimique des phosphates fait figure de «plaque tournante» dans la concrétisation du projet de phosphate intégré qui permettra à l'Algérie d'être l'un des principaux pays exportateurs d'engrais et de fertilisants.
Il faut rappeler que le chef de l'État, Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné le 12 juillet 2020, lors d'une réunion périodique du Conseil des ministres, d'établir la carte géologique de tous les gisements exploitables en terres rares, en tungstène, en phosphate, en baryte et autres matériaux, tout en encourageant la confection des textes autorisant l'exploitation des gisements aurifères de Djanet et de Tamanrasset par les jeunes, pour la partie non exploitable industriellement et lancer un partenariat pour les grands gisements. D'où la décision d' Abdelmadjid Tebboune de secouer le cocotier...