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Postes, moutons, Aïd et Bac en pleine troisième vague de Covid-19

Les ingrédients d'une explosion sanitaire

Tous les indicateurs sont au rouge. Les spécialistes ont tiré la sonnette d'alarme. Ils appellent à plus de sévérité. Le mois d'août s'annonce des plus... «chauds».

Au bord de la catastrophe! Le nombre de contaminations a explosé dans le pays, ces dernières semaines. Le premier jour de l'Aïd El Adha, un triste record a été battu avec près de 1 300 cas officiels en une seule journée. Même le nombre quotidien de décès est en hausse. Il a dépassé, pour la première fois depuis le début de la pandémie, la barre des 20 morts par jour! D'ailleurs, les réseaux sociaux sont en train de se transformer en rubrique nécrologique. Les annonces de décès suite aux complications du coronavirus sont en train d'envahir les fils de l'actualité. Tous les indicateurs sont au rouge. Les hôpitaux sont débordés. Les places sont de plus en plus rares. C'est la course aux concentrateurs et autres bouteilles d'oxygène médical. Épuisé, à bout de souffle, le personnel de santé a tiré la sonnette d'alarme. Il craint un scénario à la tunisienne. Des appels qui ne semblent pas avoir reçu l'écho escompté. Si les citoyens sont de plus en plus nombreux à voir pris conscience de l'importance de la vaccination, le respect des gestes barrières se fait toujours désirer. D'ailleurs, la semaine qui vient de s'écouler à été celle de tous les relâchements. D'abord, avec les grands rassemblements au niveau des marchés aux bestiaux, mais aussi des postes et autres grandes surfaces. Des dizaines, voire des centaines de citoyens y étaient collés les uns aux autres avec les masques baissés en dessous du menton, prêts à couvrir le visage en cas de contrôle de police. Durant les deux jours de l'Aïd, les choses n'étaient guère plus reluisantes. La traditionnelle cérémonie du sacrifice a rassemblé familles et voisins sans aucune distanciation sociale. Elle a été suivie par les déjeuners de l'Aïd El Adha où très souvent c'était toute la grande famille qui y était regroupée. Pis encore, les visites familiales de l'après-midi, qui avaient disparu durant les Aïd précédents, ont fait leur grand retour. Un petit tour dans les quartiers, notamment de la capitale, pour constater l'ampleur des «dégâts». Accolades et même bises étaient au rendez-vous! Seules les quelques personnes «masquées» qui rasaient les murs, saluant les gens de loin, étaient là pour rappeler l'existence du virus. Les choses risquent de se corser encore plus à partir d'aujourd'hui. Les résultats de l'examen du baccalauréat vont être rendus publics ce soir. Ce genre d'évènements est propice aux réjouissances et les rassemblements qui vont avec. Il est de «tradition» que les familles invitent leurs proches, amis et voisins pour fêter le temps d'un après-midi la réussite de leur progéniture. Avec la progression actuelle du virus et sa forte contagiosité, c'est du pain bénit pour cet ennemi invisible. Il risque de circuler de façon rapide emportant avec lui les «rescapés» de la fête du Sacrifice d'Abraham. On risque d'assister à de véritables drames familiaux comme ceux provoqués, ces dernières semaines, par les fêtes de mariage où des dizaines de personnes de la même «smala» se sont retrouvées aux urgences. Beaucoup n'ont pas eu la chance de survivre. On est face à tous les ingrédients d'une explosion sanitaire. Certes, la campagne de vaccination tourne, ces derniers jours, à plein régime. Les autorités ont également commencé à resserrer l'étau, en intensifiant les contrôles dans les commerces. Les sanctions pour non-respect des gestes barrières ont été réactivées. Mais cela reste très timide. Tout comme le réaménagement des mesures de confinement à domicile. Le début du couvre-feu sanitaire a été rallongé d'une heure. Il est passé de minuit à 23h dans 24 wilayas du pays. Mais les spécialistes appellent à des mesures plus strictes, notamment au niveau des régions les plus touchées à l'image de la capitale qui est actuellement l'épicentre de la pandémie. Le gouvernement a laissé la main aux walis. Un communiqué signale que ces derniers peuvent, après accord des autorités compétentes, prendre toutes mesures qu'exige la situation sanitaire de chaque wilaya. «Cela concerne notamment l'instauration, la modification ou la modulation des horaires, de la mesure de confinement à domicile partiel ou total ciblé d'une ou de plusieurs communes, localités ou quartiers connaissant des foyers de contamination», précise la chefferie du gouvernement. Vont-ils jouer cette carte? En tout cas, le mois d'août s'annonce des plus... «chauds»! 

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