APN
Les députés tiennent à leurs avantages
Ils ont évoqué aussi bien le problème de la restriction des visas Schengen que leur futur régime indemnitaire.
Les députés ont poursuivi hier à huis clos le débat de projet de révision du règlement intérieur de l'Assemblée populaire nationale (APN), entamé la semaine passée.
La majorité des députés rejette la proposition de la commission des affaires juridique pour atténuer le phénomène de l'absentéisme.
Cette disposition de «discorde» a été fustigée par plusieurs intervenants, apprend-on auprès de plusieurs députés. Ainsi en est-il du premier et deuxième jour du débat, «la majorité des députés «refuse» la solution proposée pour traiter cette question épineuse, et-ce, même si le nouveau règlement intérieur n'envisage aucune sanction financière directe à l'encontre des députés absents sans justificatif valable. Ils contestaient notamment le fait de s'exposer à la perte, à la faveur du présent règlement, de l'avantage de prendre part aux missions à l'étranger et le fait de se voir privé de postuler à occuper un poste de responsabilité dans le cadre de renouvellement annuel des structures internes de l' Assemblée. Notons que même avec le cumul d'absences non justifiées aux travaux des plénières, aux réunions de commission, l'indemnité mensuelle du député ne sera pas réduite d'aucun centime. Si le nouveau règlement interdit aux députés de s'absenter, en les obligeant de participer aux travaux parlementaires et, notamment, assister aux séances plénière et à celles des commissions dont ils sont membres, il ne prévoit aucune ponction financière. Ce règlement dispose que «conformément aux dispositions de l'article
118 de la Constitution, le député qui s'absente d'un tiers (1/3) des travaux des séances plénières et des travaux de la commission permanente à laquelle il appartient, au cours de trois mois durant la même session parlementaire, se voit infliger un certain nombre de sanctions sans aucune incidence financière».
Dans cet ordre d'idées, le président de l'Aassemblé, avait insisté lors de l'ouverture du débat sur «la nécessité de mettre un terme au phénomène de l'absentéisme, qui a pris de l'ampleur ces derniers temps». M. Boughali a mis l'accent sur «le rôle des groupes parlementaires dans la lutte contre ce fléau, qui caractérise, notamment les travaux en plénière de l'Assemblée».
Les députés refusent, également de voir leurs noms portés sur une feuille de présence ou d'absence. Loin des feux de la rampe, les députés ont «vidé leur sac», sans toutefois, éviter les hors-sujets, en invoquant aussi bien «le problème de la restriction des visas et leur futur régime indemnitaire».
Les députés demandent aux autorités publiques de signer une convention de mobilité avec un pays autre que la France, après que «ce dernier pays ait décidé d'apporter des restrictions dans l'attribution de visas aux parlementaires algériens».