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Alors que les dernières navettes prennent fin À 18h

Les citoyens réclament le transport nocturne

Pour beaucoup de voyageurs, il n’y a que notre pays qui se retrouve sans transport à partir de 18h.

Avant le confinement ou après, le transport fonctionne mal la nuit dans la wilaya de Tizi Ouzou. C'est pourquoi ces derniers jours, des citoyens s'organisent, faute d'associations, pour réclamer des navettes nocturnes en inter-communes, inter- villages ou le transport urbain et suburbain. Ces derniers reprochent aux transporteurs privés et à l'Etusto de disparaître de la vue à partir de 18h. Des solutions doivent être trouvées et mises en oeuvre en urgence pour que le voyageur puisse vaquer à ses affaires à toute heure de la journée tant le jour que la nuit.
Pour beaucoup de voyageurs, il n'y a que notre pays qui se retrouve sans transport à partir de 18h. Sous d'autres cieux, des navettes sont assurées à toute heure, au moins en service minimum. Pour faire réagir les services concernés, une vaste campagne est menée sur les réseaux sociaux. Des internautes expliquent le pourquoi de cette défaillance par voie des forums de discussion entre les voyageurs et certains transporteurs. Aussi, nous avons interrogé des voyageurs et des transporteurs afin de connaître les réels empêchements. Du côté des services concernés, la communication n'est pas la voie privilégiée.
En effet, du côté des voyageurs, les griefs sont nombreux et justifiés. «Je travaille jusqu'à 19h et pour rentrer à la maison. Il faut chaque jour faire le stop. Aucun moyen de transport ne travaille à cette heure, exceptés les taxis individuels, les seuls qui travaillent à ces heures de la soirée, qui font payer le transport effectué. Je ne peux pas me permettre de payer 500 DA chaque jour. Je suis un travailleur simple», explique un voyageur que nous avons accosté en la matinée dans la gare intermodale de Boukhalfa. D'autres voyageurs racontent qu'ils ont dû maintes fois recourir à des «fraudeurs» pour rentrer chez-eux à des heures tardives de la journée.
«Imaginez-vous en train de chercher d'autres voyageurs pour remplir un véhicule d'un clandestin pour que la place revienne moins chère. Impossible de supporter cela tous les jours», témoigne un jeune qui dit travailler loin de la ville de Tizi Ouzou.
De leur côté, les transporteurs semblent comprendre la situation difficile des voyageurs mais ils ont aussi des problèmes qui les empêchent de remplir leur tâche à ces heures tardives de la journée. «Oui, j'ai essayé de travailler à ces heures tardives, mais il n'y a pas assez de voyageurs, pour remplir toutes mes places. Je ne peux pas venir de ma commune jusqu'à la ville de Tizi Ouzou avec les places vides et retourner avec un ou deux voyageurs. Je suis perdant dans l'affaire» explique un transporteur de la commune d'Iflissen distante de 50 km du chef-lieu de wilaya.
«Par ces temps de vaches maigres, l'essence coûte trop cher, la pièce de rechange aussi. Je ne peux pas faire des navettes avec un seul voyageur. Il n'y a pas beaucoup de gens qui voyagent le soir», rajoute un autre transporteur questionné à la gare multimodale de Tizi Ouzou.
Aussi, après des conversations parfois difficiles avec les voyageurs et les transporteurs, nous nous sommes retrouvés dans un cercle vicieux. Les voyageurs ont besoin de transport pour voyager la nuit et les transporteurs ont besoin de voyageurs pour travailler à ces heures tardives. Un cercle auquel seuls les services de transport peuvent mettre fin, mais d'ici là... il faudra prendre des taxis individuels et des fraudeurs.

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