L'Algérie dans l'Indice de compétitivité industriel en 2023
Leader dans le monde arabe
Battre l'Égypte et l'Arabie saoudite sur le terrain de compétitivité, c'est s'assurer une voie royale vers l'émergence.

L'Algérie gagne 4 places dans l'indice de compétitivité économique à l'échelle de la planète. Cette performance la place en tête de l'ensemble des pays arabes. Le Rapport économique arabe de 2023, qui rapporte cette information, dit la tenir de l'Organisation onusienne de l'industrie et du développement. L'Onudi a, en effet, réalisé une grande enquête sur 154 pays, dont 17 pays arabes. Il en est résulté qu'en matière de compétitivité l'Algérie a surclassé l'ensemble des États de la région, suivie de la Jordanie et du Sultanat d'Oman qui ont progressé de deux places chacune et de la Syrie qui a gagné une place. Sur la période de l'étude, l'Algérie a marqué une nette évolution dans la dynamique industrielle, à travers une production de meilleure qualité, en sus d'une progression en termes de quantité.
Le résultat obtenu par l'Algérie vaut pour l'année dernière, alors qu'entre temps le nouveau code des investissements et la loi sur le foncier industriel ont obligatoirement dynamisé l'économie du pays. Les 8 000 projets annoncés par l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), dont plus de 200 d'IDE, contribueront, à n'en pas douter, à l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale. Il est entendu qu'au regard du démarrage effectif dans le courant de l'année, d'immenses projets agricoles et agroalimentaires avec l'Italie et le Qatar auront un impact direct dans l'appréciation que font l'Onudi et le Rapport économique arabe de la compétitivité de l'économie nationale. Il faut dire également que le rythme des annonces de ces projets et l'entrée en production qui, généralement suivent les annonces de quelques mois seulement, améliorent nettement le climat d'affaires dans un pays dont la vitesse de progression est l'une des plus importantes en Afrique et dans le monde arabe. Les observateurs notent la formidable diversité des secteurs industriels concernés par cette compétitivité et l'ouverture à rythme forcé sur le marché africain. Chaque jour, un constat est fait sur des exportations algériennes vers l'Afrique, l'Asie, l'Europe et les Amériques. Il en est même parmi les experts qui prévoient un avenir comparable à celui de la Chine de la première décade du XXIe siècle pour l'Algérie. La comparaison peut être forcée, mais lorsqu'on évoque une autosuffisance en blé à l'horizon 2027 et des niveaux d'exportation hors hydrocarbures qui flirteront avec les 30 milliards de dollars en 2030, l'on peut s'attendre à une progression exponentielle, une fois ces objectifs atteints. Le président de la République a signalé l'année 2027 comme étant l'année charnière pour l'économie du pays. Les chiffres de l'Onudi lui donnent raison, en ce sens que battre le Maroc, l'Égypte et l'Arabie saoudite sur le terrain de la compétitivité industrielle, c'est s'assurer une voie royale vers l'émergence. Cette trajectoire, dont les signaux sont parfaitement visibles, ces quatre dernières années, conforte le propos du président de la République sur une prévision de PIB à 400 milliards de dollars dans trois ans. Le chef de l'État, en pilote de l'économie du pays, a donné un cap précis et déployé le potentiel de production et de service de l'ensemble des compétences économiques du pays. Cela a donné lieu à une sorte de symphonie qui semble, à ce jour, fonctionner en parfaite harmonie.