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Le sens d'une lutte plus que centenaire

Dans cette lutte universelle, le travailleur algérien a eu sa part, à travers son combat pour la libération de son pays.

La planète entière n'est pas dans des dispositions à fêter le 1er mai. La guerre en Ukraine, la répression féroce en Palestine, le complot ourdi contre le peuple sahraoui et le risque d'une famine qui guette des millions d'êtres humains, relèguent la fête des travailleurs tout en bas de la liste des préoccupations des politiques de tout bord.
Ainsi, que ce soit en Algérie ou dans le reste du monde, on semble assez éloigné des considérations historiques. N'était-ce son caractère férié dans l'ensemble des pays du monde, même les travailleurs s'en seraient désintéressés.
Seulement voilà, le 1er mai, ce n'est pas rien dans l'Histoire de l'humanité. C'est la seule date qui ait un sens pour des milliards de personnes.
Et pour cause, elle symbolise tous les acquis des travailleurs sur des siècles de luttes sans relâche. Les assassinats, les répressions policières à l'encontre de syndicalistes auront été le ciment d'une classe ouvrière international qui a réussi à mondialiser des acquis.
Les congés payés, les week-ends de repos et la protection sociale ne sont pas le résultat d'un conciliabule poli avec les patrons. Il fallait aller au charbon, organiser des grèves gigantesques pour obliger le patronat à consentir des droits qu'aujourd'hui on trouve naturels, mais qui étaient loin de l'être au début du siècle dernier.
La «contagion» heureuse des victoires arrachée par des travailleurs est certainement l'un des plus grands triomphes de l'universalité.
Dans cette lutte universelle, le travailleur algérien a eu sa part, à travers son combat pour la libération de son pays.
Une belle leçon donnée à l'humanité entière. La création de l'Ugta, en 1956, aura été un acte fondateur du mouvement des travailleurs qui, après la lutte pour l'indépendance s'est retrouvé naturellement dans les actions de développement du pays.
Et ce sont les sacrifices qu'il a consentis, durant la guerre de Libération nationale, qui ont rendu naturels les congés payés, le système de protection sociale et la retraite à 60 ans. Certains diraient que la génération des travailleurs qui n'a pas connu les affres du colonialisme ne mesure pas la chance de vivre et travailler dans un État authentiquement social. Mais il faut aussi souligner qu'en 60 ans beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. L'économie est dirigée par le marché.
Les conséquences on les voit au quotidien. Le chômage, les licenciements, l'inflation et autres «sous-produits» du capitalisme fait dire à des syndicalistes d'aujourd'hui que le combat n'a pas encore abouti. Pis encore, les travailleurs sont en passe de perdre des droits.
Dans le monde on le constate et en Algérie, on pourrait suivre le mouvement de la mondialisation qui se fait contre les travailleurs, affirment des «nostalgiques» du socialisme. Mais la réalité est certainement beaucoup plus complexe.
Les travailleurs algériens n'affrontent pas un «monstre impérialiste». L'équation est en réalité assez simple et la solution est entre les mains de l'État, dont la responsabilité première est de maintenir, quoi qu'il lui en coûte, la dimension sociale et s'engager dans une véritable révolution économique.
Avec son formidable potentiel, l'Algérie peut faire le bonheur de tous ses travailleurs. Mais encore faut-il s'y mettre sérieusement.

De Quoi j'me Mêle

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