Développement économique, stabilité politique, et souveraineté nationale en Afrique
Le rôle pivot de l’Algérie
Elle a fait de l’émancipation et du développement du continent une priorité.
La capitale de l'ouest du pays, Oran, abrite depuis hier, les travaux de la 11e session du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. Deux conditions nécessaires pour que le continent qui dispose d'un potentiel humain et économique exceptionnels puisse donner la pleine mesure à ces atouts remarquables qui le sortiront de la dépendance aux pays occidentaux, ceux qui l'ont colonisé, notamment et qui n'ont eu de cesse d'exploiter ses inestimables ressources. Il est donc grand temps de se les réapproprier pleinement, pour que cesse ce pillage en règle qui a maintenu dans les pays qui le forment dans le sous-développement et parfois la misère. Cela passe par, entre autres, la rupture d'accords militaires. Certains pays ont franchi le pas. Après le Mali, le Niger et le Burkina Faso, le Tchad vient de mettre fin à ses accords de défense avec la France, tandis que le Sénégal demande la fermeture des bases militaires françaises. L'Afrique prend son destin en main. Un principe défendu sans relâche par l'Algérie qui a fait du développement du continent une priorité absolue. Il lui faut pour cela en poser les jalons. Ceux qui doivent l'émanciper de l'hégémonie des institutions et agences de notation internationales qui portent sur elle un jugement européocentriste, notamment. Une séquelle de la période coloniale. Le moment est donc venu pour apporter les correctifs nécessaires et qu'un autre regard soit posé afin de refléter sa réelle image. «L'avenir de l'Afrique se bâtira nécessairement avec l'Algérie», avait affirmé, le 9 mars 2022, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en Algérie, Alphonse Voho Sahi, dans son allocution à l'occasion de l'ouverture de la 1re édition du Salon africain des affaires (Sada) qui s'est, aussi, tenue à Oran avec pour thématique «Pour une Afrique plus forte». À ce propos, les opérateurs économiques algériens se sont fédérés lors de la 3e édition du Forum des opérateurs pour la garantie de l'émergence économique en Afrique (Fogeca) qui a eu lieu le 23 juin dernier à Porto, au Portugal. Un rendez-vous qui a vu la participation de 25 pays africains. Il s'est inscrit dans le cadre de la continuité de la politique algérienne visant à promouvoir l'intégration économique africaine, en soutenant des initiatives telles que la zone de libre-échange africaine, le marché commun africain et d'autres. Une démarche qui doit redorer le blason du Produit intérieur brut, sous-évalué des pays africains, qui donne une mauvaise image de leurs économies. L'Algérie qui maîtrise cet aspect peut servir de boussole, en particulier, pour ce qui concerne la réalisation des infrastructures énergétiques dans les pays africains. De tels projets nécessitent des financements importants.
L'Algérie qui est, il faut le souligner, un des plus importants contributeurs africains du Fonds africain de développement ne se fera pas prier pour mettre la main à la poche, surtout lorsqu'il s'agit de l'avenir du continent. Elle est aussi aux avant-postes et contribue concrètement à la mise en oeuvre de moyens de communication qui faciliteront les échanges commerciaux, le désenclavement de marchés locaux prometteurs à travers la réalisation d'infrastructures routières d'envergure. On peut citer à ce titre la mythique «Transsaharienne» longue d'environ 4 800 km qui relie Alger à Lagos au Nigeria en traversant six pays, (le Nigeria, le Tchad, le Mali, le Niger, la Tunisie et l'Algérie), avec pour objectif de désenclaver les zones déshéritées et de promouvoir les échanges entre le nord et le sud du Sahara. On peut également citer le rôle «pionnier» et «pivot» de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l'instauration de la sécurité et de la stabilité dans la région du Sahel, mis en exergue, le 23 juillet dernier, par le chef du commandement des États-Unis pour l'Afrique (Africom), le général d'armée Michael Langley. Et la marche en avant continue...