Le réseau routier se dégrade

L'on se focalise souvent sur la nécessité de livrer les grands projets dont a bénéficié la wilaya de Tizi Ouzou, alors que les routes composées de chemins de wilaya, chemins communaux et Routes nationales souffrent dans certaines communes de dégradation et de manque d'entretien. Les budgets communaux et de wilaya ne suffisent pas à assurer constamment la prise en charge de ce réseau routier se déclinant sur près de 6 000 kilomètres. Cette carence a été signalée par le président d'APW, Mohamed Klaleche qui intervenait lors de la visite effectuée la semaine passée, par le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh.
En effet, outre l'insuffisance de l'enveloppe accordée à la poursuite des travaux de la pénétrante reliant la wilaya de Tizi Ouzou à l'autoroute Est-Ouest, Klaleche a saisi l'occasion de la présence de Lakhdar Rekhroukh dans la wilaya de Tizi Ouzou pour déterrer d'autres projets gelés après que les études sont terminées et ficelées. Il en est ainsi de la voie rapide qui devrait relier Aïn El Hammam à la pénétrante qui traverse la daïra de Draâ El Mizan avant de rejoindre la wilaya de Bouira au sud. Ce projet qui devrait permettre aux communes situées sur le mont Djurdjura de se connecter à l'autoroute Est-Ouest pour amorcer un véritable développement économique local a été, pour rappel, inscrit en 2014 mais est resté sans suite.
Toujours au chapitre des projets remis aux calendes grecques, le président de l'Assemblée populaire de wilaya a mis à profit son intervention pour remettre sur la table le projet de dédoublement de la RN12 qui traverse, d'Est en Ouest, la wilaya de Tizi Ouzou et qui la relie à Alger et Boumerdès et Béjaïa. Ce tronçon routier a reçu une enveloppe pour sa réfection au niveau du tronçon situé sur l'ouest de la commune mais continue de représenter un traquenard sur le côté est du chef-lieu de wilaya. Il est en effet de notoriété publique que ce tronçon connaît régulièrement des accidents de la circulation mortels, notamment au niveau de l'axe reliant Oued Aïssi à la ville d'Azazga. Toujours dans ce registre, Mohamed Klaleche a rappelé les études achevées de l'axe routier devant relier Maâtkas à la pénétrante ainsi que la voie rapide qui devrait relier Fréha à Azeffoun sur le littoral.
Enfin, il faut aussi remettre sur la table un autre projet dont on ne parle pas assez, à savoir la voie rapide qui devra relier la partie nord de la commune d'Ouaguenoun à la rocade nord de la ville de Tizi Ouzou. Ce chemin dont l'étude est prise en charge par les citoyens eux-mêmes, n'a pas toute l'attention des autorités de wilaya bien qu'elle permette de désenclaver le vaste territoire qui s'étend de la commune de Timizart à l'est jusqu'à Sidi Naâmane et Tadmaït à l'ouest. Un territoire au relief fait de plaines propices pour l'activité agricole. Sans s'éloigner du chapitre des routes, il faut signaler que les pistes agricoles sont également dans un état de dégradation avancé. Dans certaines communes, ce réseau routier vital pour l'activité agricole est quasiment impraticable. L'ouverture des pistes n'est souvent pas suivie d'une politique bien spécifique pour l'entretien des pistes agricoles de la wilaya.