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Industrie cinématographique

Le nouveau soft power de l'Algérie

L'État met tout en oeuvre pour une stratégie d'influence dont l'outil sera justement le cinéma.

Imaginez des villes et autres cités «décor» qui accueillent des tournages de films dans la grande et belle Algérie. C'est ce que propose la loi sur l'industrie cinématographique, publiée, désormais, au Journal officiel de la République algérienne (Jora). Paru dans le dernier numéro (31) du Jora, le texte de loi en question consacre de nombreux articles au 7e art dont il encadre l'activité en matière de production, de tournage, de distribution et d'exploitation.
Très exhaustive, la nouvelle législation qui apporte une grande attention aux valeurs, aux constantes nationales et à la protection de l'image du pays, charrie des mesures inédites pour le soutien et la promotion de l'industrie cinématographique.
Elle encourage particulièrement l'investissement dans ce domaine appelé à faire office de véritable soft power au service de la nation.
À travers la lecture du document, il apparaît en effet que l'État met tout en oeuvre pour une stratégie d'influence dont l'outil sera justement le cinéma. C'est que l'image a ce pouvoir magique de renforcer considérablement l'aura des peuples à l'international. Les exemples, à ce propos bien nombreux. A ce titre, la Turquie, la Corée...font florès. Les articles 48 et 49, tels qu'énoncés au chapitre «Du soutien à l'industrie cinématographique» de la présente loi, témoignent de cette volonté d'aller plus loin dans l'appui apporté aux grosses productions algériennes.
«L'État oeuvre à l'encouragement et à la promotion de l'investissement et du partenariat dans l'industrie cinématographique, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur et en vertu de toutes autres dispositions consacrées à cet effet» ou encore «Les investisseurs dans les domaines relevant de l'industrie cinématographique bénéficient des privilèges et des mesures incitatives prévus par la législation et la réglementation en vigueur.»
Ce qui suggère la mise à disposition des professionnels des biens de l'État et ceux des collectivités locales en vue de la création de cités du cinéma et autres salles de projection. Il s'agit, en outre, à travers cet arsenal juridique inédit, de permettre à l'Algérie de franchir un nouveau cap, à travers la relance de l'activité cinématographique, qualifiée finalement de vitale, et ce en hissant la qualité et la promotion de ce secteur aux niveaux professionnels escomptés, en sus du développement du système de formation et de formation continue dans tous les métiers inhérents au 7e art.
«Les entreprises de production cinématographiques sont tenues d'employer, durant les périodes de tournage et les opérations de post-production, dans une proportion d'au moins, dix pour cent de leurs utilisateurs, les stagiaires des établissements de formation dans les métiers cinématographiques et bénéficient, à ce titre, des avantages prévus par la législation et la réglementation en vigueur», mentionne l'article 59, alors que l'alinéa le précédant (article 55) précise: «L'État veille, à travers des établissements spécialisés et par tous autres moyens, au développement des capacités des professionnels du cinéma à travers, notamment la promotion de la formation, de la formation continue et du perfectionnement des artistes et professionnels qui exercent dans l'industrie cinématographique.»
Finalement, la loi sur l'industrie cinématographique vise à créer une approche, en vue de faire du cinéma algérien un levier central dans le développement national, en tant qu'art qui répond aux normes internationales et en tant que véritable industrie capable d'insuffler une nouvelle dynamique à l'économie nationale. Tel que rappelé par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, alors que le projet de loi était encore en chantier.

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