Industrie pharmaceutique
Le ministère sanctionne deux laboratoires
L'un est frappé d'une décision de fermeture temporaire, l'autre de façon définitive.

Le ministère de l'Industrie pharmaceutique a annoncé la fermeture temporaire du laboratoire pharmaceutique «Salem», en raison de «violations et de manquement aux bonnes pratiques de fabrication».
Les «Laboratoires Salem» sont une entreprise créée en 1994, qui fabrique, conditionne et commercialise des médicaments et produit des fournitures médicales en Algérie.
Dans un communiqué publié jeudi 02 février 2023, sur sa page Facebook officielle, le ministère de l'Industrie pharmaceutique piloté par Ali Aoun, explique que la fermeture temporaire des Laboratoires Salem, est conforme aux dispositions du décret exécutif n° 82-21 du 11 Rajab 42 correspondant au 23 février 2021, régissant les établissements pharmaceutiques et leur agrément. Le ministère de l'Industrie pharmaceutique a publié également un second communiqué pour annoncer, que «Medicomb», une entreprise spécialisée dans la production de matériels et fournitures pharmaceutiques également, s'est vue retirer son agrément, et cela définitivement.
Le ministère ajoute que cette décision, a elle aussi, été prise selon le même décret ci-dessus cité. En d'autres termes, ce retrait est dû à la non-conformité des pratiques de fabrication, mais aussi, à des violations de la déontologie relevées par le ministère de l'Industrie pharmaceutique.
La production locale de produits pharmaceutiques a beaucoup évolué, passant, entre 2010 à 2020, de 554,69 à 2300 millions de dollars. En termes de couverture, on note que malgré l'évolution remarquable de la production locale de médicaments, celle-ci nepermet de couvrir, en moyenne plus que 50% des besoins de la population.
Néanmoins, il importe de souligner que la part de la production locale dans le marché algérien de médicaments est en croissance continue depuis les années 1990 pour passer ainsi de 12,7% en 1990 à 52,68% en 2017.
Cela s'explique d'une part par décision du gouvernement portant sur l'interdiction de l'importation des médicaments produits localement et d'autre part par l'augmentation du nombre d'unités de production des produits pharmaceutiques qui est passé de 92 unités durant la période (2003-2011), à 190 laboratoires pharmaceutiques agréés aujourd'hui en Algérie, répartis dans diverses wilayas du pays.