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Après la dérive de son ambassadeur à l'ONU, arrive le gros scandale d'espionnage

Le Maroc s'enfonce

S'agit-il d'une affaire de tribunaux internationaux quand un pays est visé dans son intégrité territoriale, ensuite victime d'une cyberattaque caractérisée?

Même en fermant les yeux, il est quasiment impossible de se rater quand c'est de sa propre main que l'on se frappe. Aveuglé par la haine qu'il voue à son voisin de l'Est- l'Algérie, le royaume du Maroc s'installe confortablement sur le toboggan des dérives.
À peine quelques jours après son aveu d'ingérence en soutenant publiquement une prétendue indépendance de la Kabylie, voilà qu'il récidive par acte suffisamment belliqueux pour être perçu comme un casus belli. Le Maroc s'enfonce. Selon une enquête publiée le18 juillet dernier, par des médias de renommée internationale, dont Le Monde, The Guardian, The Washington Post, le Makhzen a fait recours à un logiciel-espion mis au point par une société israélienne pour espionner 6000 numéros de différentes personnalités algériennes.
Il s'agit du logiciel «Pegasus» de la société israélienne NSO group. Une fois introduit dans un smartphone, ce programme permet «d'en récupérer les messages, les photos, les contacts, et même d'écouter les appels de son propriétaire». Le journal Le Monde rapporte que ce logiciel a «été vendu au Maroc, juste avant le rétablissement de ses relations diplomatiques avec israël». Parmi les noms cités, par ces médias, figurent ceux des frères et soeurs du président déchu Abdelaziz Bouteflika, Saïd, Nacer et Zhor Bouteflika.
Outre le cercle familier de Bouteflika, figurent, selon les mêmes sources, les noms de ses proches collaborateurs, dont celui des chefs des services de renseignement de l'époque, les généraux Ali Bendaoud, Wassini Bouazza et Bachir Tartag, mais aussi les numéros attribués aux commandants des Forces terrestres et aériennes. Même l'ancien chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah et son ancien aide de camp l'adjudant Guermit Bounouira n'ont pas échappé à cette vaste opération d'espionnage, assure Le Monde. Les espions marocains se sont intéressés aussi aux numéros de Ali Haddad et d'autres «oligarques» de l'ère Bouteflika. En plus des hauts gradés de l'armée, l'action des services marocains a également ciblé des ministres. Ainsi, parmi les numéros espionnés figurent ceux attribués à l'ancien Premier ministre Noureddine Bedoui et à l'actuel chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, mais aussi le numéro attibué à l'ancien MAE, Sabri Boukadoum et à Noureddine Ayadi, qui a déjà occupé le poste de directeur de cabinet de la présidence de la République.
Le Monde affirme que la liste est encore longue puisqu'elle a concerné des journalistes, des personnalités de l'opposition et de la société civile, à l'exemple de Abdelaziz Rahabi et de l'opposante Zoubida Assoul. Saisi d'une frénésie sans limites, le royaume du Maroc est un bateau ivre. Après s'être attaqué à l'Espagne, l'Allemagne, il cible l'Algérie sans épargner son propre protecteur, son allié principal, la France! Le président de la République, Emmanuel Macron, lui-même a été pris dans les mailles des espions marocains et israéliens. Pour quels objectifs le Maroc s'adonne-t-il à ces cybertattaques assimilables à des actes d'une guerre de quatrième génération? Mohammed VI est-il persuadé que le troc qu'il a réalisé avec l'administration de l'ex-président américain, Donald Trump, et Israël lui assure une protection sans limite? Face à cette agression irresponsable, l'Algérie se réserve le droit de recourir aux instances internationales. Pour les juristes, il y a dans ce scandale planétaire, au moins, 10 chefs d'inculpation, dont l'interception, le détournement, l'utilisation et la divulgation de correspondances, l'installation d'appareils permettant de réaliser des interceptions de correspondances et l'association de malfaiteurs etc.
Mais s'agit-il d'une affaire de tribunaux internationaux quand un pays est visé dans son intégrité territoriale, ensuite victime d'une cyberattaque caractérisée? En tant que nation souveraine, l'Algérie est victime d'un acte d'espionnage au sens purement sécuritaire. Nous sommes en pleine guerre de quatrième génération pour laquelle sensibilisait depuis des mois l'ANP. «Depuis plus d'un an, les ennemis de notre pays ont mis en application un plan connu par les experts sous le nom de «guerre de quatrième génération» a averti, le chef d'état-major, Saïd Chanegriha lors du Séminaire national sur «Les guerres de la nouvelle génération: défis et méthodes de confrontation», organisé en février dernier à Alger.

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