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La bureaucratie mine le développement du pays

Le mal algérien

Ce sont ces petits monstres qui freinent la machine, brouillent toute lisibilité et obligent le pays à avancer par sauts miniatures, à peine visibles par le citoyen.

L'un des défis majeurs de l'Exécutif Benabderrahmane et au-delà, de tout l'Etat, consiste à raccourcir les délais de la mise en place des outils de la relance économique, dont les prémices sont souhaitées pour l'année en cours. L'intérêt de faire vite est stratégique pour les autorités centrales du pays qui ont grandement besoin d'envoyer des signaux véritablement positifs à la société. Agir sur le temps pour plus d'efficacité de l'action publique permet de densifier les résultats sur le terrain et rendre autrement plus visible la volonté politique très souvent exprimée par le président de la République. Le temps c'est de l'argent, dit-on, et son économie revient à éliminer les entraves qui se dressent entre la détermination de l'autorité politique et la concrétisation effective des promesses faites aux citoyens. Le président de la République qui a, maintes fois, pesté contre l'immense écart séparant la décision de l'action, mesure l'ampleur du défi et s'emploie à réparer les méfaits de la bureaucratie. Les autorisations spéciales délivrées à des opérateurs nationaux, dont les unités de production sont bloquées, traduisent l'engagement du président Tebboune à lutter contre la bureaucratie ambiante. À travers cette décision, le chef de l'Etat n'a fait que joindre l'acte à la parole. Il a, en effet, souvent dit franchement son aversion des embûches qu'on met sur le chemin des opérateurs économiques. Il l'a certainement dit plus que n'importe quel président avant lui. Le monstre bureaucratique, qui a survécu à toutes les tentatives de destruction, et même au Mouvement populaire, est loin d'être battu. D'ailleurs, les Algériens le découvrent à leurs dépens à chaque fois qu'ils se retrouvent face à un guichet. Tous ces petits et grands fonctionnaires causent un tort, parfois irréparable à l'économie nationale. Combien de grands projets n'ont pas vu le jour et ont été délocalisés dans un autre pays, en raison du temps rallongé par un commis de l'Etat. Ce dernier peut se nicher dans une petite administration communale ou bien placé dans l'un des centres de décision, dans un bureau qui a vue sur la baie d'Alger. Ce sont ces petits monstres qui freinent la machine, brouillent toute lisibilité et obligent le pays à avancer par sauts miniatures à peine visibles par le citoyen. Il se dégage ainsi, une fâcheuse impression que le pays fait du surplace, alors qu'en réalité les choses évoluent dans le bon sens. Mais à une vitesse tellement lente que l'on oublie de capitaliser. Dans pareille situation, le politique au sommet de l'Etat, au niveau de la présidence de la République, au Premier ministère ou au sein des départements ministériels aura du mal à convaincre une opinion publique qui reçoit les annonces, mais très rarement leur concrétisation à temps. les exemples de belles promesses, réalisées avec un grand retard, jusqu'à perdre de leur effet enthousiasment, pullulent.
Le président de la République tente de casser la colonne des bureaucrates, mais ces derniers opèrent toujours. L'on retiendra à ce propos que pendant que le médiateur de la République débloque des situations, il en est plein d'autres qui se compliquent dans le même temps. Aussi, l'action de l'Etat doit-elle être forte et permanente contre la bureaucratie. En ces temps d'espoir de réussir la relance économique, aidée par l'embellie pétrolière, l'Algérie doit absolument transformer son essai. Il est urgent d'adopter une stratégie qui se veut offensive. Il est vrai qu'on ne peut obtenir des résultats instantanément, et le président de la République le sait parfaitement, mais son attitude met la pression sur l'administration et pousse le monstre bureaucratique vers ses derniers retranchements. La guerre sera certainement difficile, mais elle devra absolument être courte. Le temps joue contre le pays. Il est urgent de libérer, en quelques mois, de larges espaces, actuellement, sous emprise de la bureaucratie. Et c'est tout le sens du discours présidentiel qui a conscience que l'Algérie est en course contre la montre. Le pays dispose des compétences humaines et des richesses naturelles pour prendre son envol, mais à condition de se délester du poids de la bureaucratie criminelle 

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