{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Beaucoup ont rejoint d’autres partis politiques

Le faux bond des indépendants

La déchéance du mandat ne concerne que le parlementaire qui change de parti au cours de la législature.

Beaucoup d'élus indépendants ont migré avec armes et bagages vers des partis. En quête de quelques avantages et promotion politique, ces élus nationaux ou locaux, rejoignent les formations politiques. Dans ce contexte, le secrétaire général du FLN a déclaré récemment que plus de 1 000 élus ont rejoint son parti. «Nous recensons officiellement 1 045 élus locaux indépendants, dont un président d'APW et 47 présidents d' APC ayant rejoint le parti à travers différentes wilayas», avait déclaré Abou El Fadhl Baâdji. Cela porte le nombre d'élus locaux du parti à 8 220.
De son côté, le RND avait fait savoir qu'il a été rejoint par «plus de 600 élus indépendants».
Le parti de Tayeb Zitouni est rallié par 70 présidents d'APC et un président d'APW élus sur des listes indépendantes, ce qui porte le nombre de P/APC du parti à 340 et celui des P/APW à 13. Ainsi, le nombre de ses élus locaux passe de 4 950 à 5 320. Pour sa part, Abdelkader Bengrina, le chef du mouvement El-Bina, n'a pas omis de souligner, lors de son plébiscite à la tête de son parti, «le ralliement de son mouvement par un nombre d'élus locaux indépendants».
Le front El-Moustakbel a eu également son quota d'élus indépendants. Notons que sur 24 081 élus locaux existants, 4 430 sont issus des listes indépendantes, que les partis victorieux aux dernières joutes locales se sont partagés entre eux. Il faut dire que ce phénomène de nomadisme politique pose des problèmes d'ordre moral, éthique et politique. Les arguments utilisés par les responsables des partis concernés pour justifier ces nouveaux ralliements sont, entre autres, «la volonté de ces élus de faire partie d'un grand parti qui leur garantirait une couverture et une promotion politique, tout en donnant du poids à leur présence au sein des assemblées...». Il est plutôt facilité par le fait que ces partis laissent leurs portes ouvertes à tout le monde, y compris aux élus locaux, et ce, quelles que soient leur couleurs politiques et leur appartenance partisane...». Il faut savoir que la déchéance du mandat ne concerne que le parlementaire qui change de parti au cours de la législature. Du moins, c'est la réponse apportée dans la Constitution de novembre 2020 pour lutter contre le nomadisme politique. L'article 120 de la Loi fondamentale stipule qu' «est déchu de plein droit de son mandat électif l'élu de l'Assemblée populaire nationale ou du Conseil de la nation, affilié à un parti politique, qui aura volontairement changé l'appartenance sous l'égide de laquelle il a été élu». Toutefois, en cas de retrait non volontaire ou le député qui aura démissionné de son parti ou en aura été exclu conserve son mandat en qualité de député non affilié. Si elle constitue une avancée, la déchéance automatique d'un parlementaire qui change de parti en cours de législature, peut s'avérer insuffisante si le nomadisme des élus locaux n'est pas sanctionné par la loi. Pour de nombreux observateurs, la «transhumance» est l'un des facteurs qui poussent les populations à bouder les élections et à se désintéresser de la politique. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré