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Il a été inhumé, hier, en présence du président de la République Abdelmadjid Tebboune

Le dernier «mandat» de Bouteflika

En plus des officiels, plusieurs dizaines de citoyens étaient rassemblés à l’entrée de ce cimetière pour lui rendre un dernier hommage.

C'est dans une presque quasi discrétion que s'en est allé Abdelaziz Bouteflika. Pas de dernier bain de foule ni de dernier regard au Palais du peuple. C'est dans l'intimité la plus totale qu'est sortie sa dépouille, hier matin, de la résidence d'État de Zéralda, où il était «confiné» depuis presque deux ans. Un joli cortège funèbre lui a pourtant été réservé. Drapée de l'emblème national et entourée de gerbes de fleurs, la dépouille mortelle d'Abdelaziz Bouteflika a été transportée dans un char militaire, identique à celui qui avait accompagné Ahmed Gaïd Salah à sa dernière demeure. Le cortège s'est ébranlé vers le cimetière d'El Alia (Alger) aux alentours de midi. Il était accompagné d'un camion de la Garde républicaine et de plusieurs dizaines de véhicules officiels. C'est vers 13 h qu'il arrive à bon port. Plusieurs dizaines de citoyens étaient rassemblés à l'entrée de ce cimetière pour lui rendre un dernier hommage. Sous une chaleur torride et sous haute surveillance policière, ils ont attendu pendant des heures l'arrivée de la dépouille mortelle. Une femme était même inconsolable. Elle pleurait celui qu'elle qualifie de «Aziz» (cher, Ndlr). Tout comme un militant du FLN qui brandissait fièrement une pancarte du vieux parti avec une photo à l'effigie de l'ex-chef de l'État. Alors que d'autres ont improvisé, sur le côté de la route, une prière funéraire. Elle était menée par des membres d'une «zaouia» venus en force pour prier sur l'âme du défunt. À l'arrivée du cortège funèbre, ils ont entonné comme un seul homme des chants religieux. À côté, un homme, en pleurs, lance «Allah Yarhamek y a Raïs» que (Dieu ait ton âme, Président). Pendant ce temps, dans les cités avoisinantes, les citoyens vaquaient à leurs occupations. À l'intérieur du cimetière, une cérémonie officielle a été organisée au niveau du carré des Martyrs. Elle était présidée par le successeur de Abdelaziz Bouteflika, en l'occurrence Abdelmadjid Tebboune. Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Ibrahim Boughali, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, le général de corps d'Armée, Saïd Chanegriha, ainsi que de hauts responsables de l'État, des membres du gouvernement, les représentants du corps diplomatique accrédités en Algérie et des membres de la famille du défunt, ont également assisté aux funérailles. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebigua, a prononcé une oraison funèbre avant que la dépouille mortelle ne soit inhumée. «L'Algérie dit adieu à un grand moudjahid. L'histoire est témoin de ses grands accomplissements», assure, notamment, le ministre. Le président Tebboune a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du défunt. Des salves ont été tirées par un détachement de la Garde républicaine, en hommage à Bouteflika. Une fois le cérémonial terminé, les portes ont été ouvertes aux citoyens pour qu'ils se recueillent sur la tombe de celui qui a présidé le pays pendant 20 ans. Ceux qui attendaient devant les portes du cimetière se sont précipités sur la tombe pour se recueillir sur son âme. Ils lui ont récité la «Fatiha» avant de déposer des fleurs. Les youyous des femmes retentissaient également au niveau de ce carré d'honneur...

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