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Election de l’Algérie à la vice-présidence de la commission de l’uA

Le choix du cœur et de la raison

Cette élection africaine porte en elle tous les attributs d’une bataille idéologique entre deux visions du développement du continent.

L'Algérie a triomphé à Addis-Abeba. L'élection de Selma Malika Haddadi à la vice-présidence de la Commission de l'Union africaine est une démonstration de l'efficacité de la diplomatie algérienne. En s'adjugeant les voix des 2/3 des représentations des pays membres de l'UA, l'Algérie n'a pas fait que gagner une bataille. Cette victoire écrasante est un signal fort d'une volonté africaine qui renvoie à une vision d'indépendance du continent des puissances mondiales du moment, de la souveraineté des États constituant l'organisation panafricaine et, surtout, la dignité de l'homme africain. L'Algérie a fait justement campagne sur ces termes et l'a prouvé sur le terrain à travers ses actions concrètes en direction de nombreux pays du continent. Si elle a réussi à convaincre la grande majorité des États, c'est principalement en raison de son engagement pour le progrès de l'Afrique.
Les Africains, qui vivent ces dernières années une période de contestation ouverte de la domination néocolonialiste, ont fait un choix définitif. Ils ont opté pour le progrès et le compter-sur-soi, au contraire de l'autre thèse, celle du Maroc qui propose ni plus ni moins qu'une soumission sans condition au diktat de l'Occident. Cette élection africaine porte en elle tous les attributs d'une bataille idéologique entre deux visions de l'Afrique. Celle portée par le royaume marocain, qui a été rejetée au même temps que sa candidate, plonge le continent dans une nouvelle ère d'un néocolonialisme aussi dégradant que la précédente. Les germes de cette diplomatie de la servilité étaient déjà à l'oeuvre à travers la collusion du Maroc avec le régime de l'apartheid en Afrique du Sud et Israël, dans les années 1970. Véritable valet des puissances occidentales, le royaume a toujours servi leurs intérêts au sein de l'organisation panaficaine. Il a failli réussir l'introduction d'Israël en tant que membre observateur de l'UA, en usant de corruption de certaines élites africaines pour ce faire.
Sur toutes ses manoeuvres indignes d'un État respectable, le Maroc a toujours échoué, devant la détermination des grands d'Afrique, dont l'Algérie, l'Afrique du Sud et d'autres nations qui ont donné à l'Afrique des hommes historiques qui, malgré les coups féroces des néocolonialistes, ont pu maintenir une certaine cohésion à l'Union africaine. La preuve de cette résistance est justement ce réveil de l'Afrique qui vient de faire un choix définitif, en rejetant la voie de la soumission.
Ce 38e Sommet de l'UA aura été la première grande confrontation entre l'Algérie du progrès et le Maroc de la colonisation permanente. La victoire de Selma Malika Haddadi consacre le retour triomphal de l'Algérie sur la scène africaine. Elle est incontournable et est la locomotive d'une Afrique qui aspire à reprendre en main sa destinée. Le continent a gagné dans ce Sommet la détermination d'aller de l'avant, de poser la problématique du développement, non pas dans «l'interdépendance», comme le suggère le Maroc qui sert de passerelle à un impérialisme français chassé du Sahel et qui espère y retourner par la fenêtre de Rabat. L'Afrique a choisi l'approche algérienne, dont la générosité est mue par la seule volonté de donner à l'Afrique une voix forte dans le concert des nations. Outre le couronnement politique et diplomatique de l'Algérie, l'Afrique a confirmé l'isolement du Maroc. Ni l'argent des Émirats, ni l'influence d'un Occident sur le déclin et encore moins le savoir-faire du Mossad n'auront réussi à installer le royaume de Mohammed VI dans l'Histoire africaine. L'Algérie a démontré que l'on peut gagner le respect des États-Unis, de l'Europe, de la Chine, de la Russie et de la Turquie sans avoir à courber l'échine, comme l'a toujours fait le royaume du Maroc. Les Africains comprennent que le chemin de l'indépendance véritable est celui que leur propose l'Algérie. Le chemin de cette indépendance commence à peine. Il sera semé d'embûches, mais les victoires économiques, politiques et diplomatiques de l'Algérie constituent autant de balises sur la route d'une Afrique qui pèsera forcément sur la croissance mondiale. Quant au Maroc, il demeurera l'une des rares nations africaines à demeurer soumise au triple diktat: français, américain et sioniste. 

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