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Formations qualifiantes en agriculture à Bouira

Le CFPA de Chorfa séduit

Cet établissement a accueilli, la semaine écoulée, la célébration de la Journée mondiale de l'abeille.

La wilaya de Bouira, de par ses reliefs naturels, forêts, fleurs et plaines arboricoles se distingue largement par des zones mellifères des plus riches du pays. L'apiculture à Bouira est pratiquée aussi bien par des exploitations apicoles spécialisées,que par beaucoup de ménages.
En effet, plusieurs femmes aux foyers des zones montagneuses s'investissent dans ce créneau en même temps passionnant et lucratif. L'une des coopératives les plus actives en apiculture à l'échelle nationale ayant même atteint les premiers rangs en matière de production de miel les années 2000, notamment en l'année 2008 où elle a été classée première de la wilaya, n'est autre que la coopérative apicole de Aïn El Aloui, dans la commune de Aïn Bessem. Pour rappel, cette coopérative existait depuis 1977 et, aux environs de cette époque, 27 coopératives étaient actives sur le territoire national, mais suite à des contraintes rencontrées, entre autres le décret de réorganisation de 1988, sommant les coopératives à payer leurs patrimoines, ils n'en restaient que sept dont Bouira, Tizi-Ouzou, Jijel, Alger, Blida. Au sujet de l'apiculture,
le directeur de la coopérative apicole d'Aïn El Aloui, M.Boussabaine nous a accordé un entretien où il est revenu, justement sur la situation apicole à Bouira. Il nous apprend ainsi qu'à l'instar des autres wilayas, Bouira a été sérieusement impactée par la sécheresse des années écoulées. La production de miel a chuté considérablement fait-il savoir. Et pour nous mettre à l'image des activités de sa coopérative, le même directeur revient sur les grands apports fournis aux apiculteurs de la wilaya de Bouira et aux wilayas limitrophes, notamment en approvisionnement de nouveaux apiculteurs en ruches et essaims, dans le cadre du programme Fndra lequel programme, selon notre interlocuteur, a propulsé véritablement la filière apicole. Il nous fait savoir, par ailleurs, que sa coopérative a atteint la vitesse de croisière en matière de production et distribution, atteignant le nombre de 15000 ruches et 5000 essaims par an, elle concerne environ 2000 adhérents. Aussi, le programme apicole de 2018,en partenariat avec les services des forets a été très apprécié par les citoyens,car disposant juste d'une qualification professionnelle et sans aucune autre condition, beaucoup de jeunes ont pu bénéficier d'aide en ruches complètes. Parlant de qualité et de prix du miel, notre interlocuteur nous apprend que Bouira est riche en végétation, en particulier les fleurs. Les monts de Lakhdaria, Kadiria et le Djurdjura et autres sont des zones mellifères par excellence.
Ajoutée à cela, précise M.Boussabaine, la méthode de transhumance pratiquée saisonnièrement vers Djelfa, la qualité du miel devient excellente. Quant au prix, le même interlocuteur a fait allusion à la cherté constatée sur le marché national, il nous fait savoir que le prix du bois rouge utilisé pour la fabrication des ruches a doublé, ce qui a fait augmenter légèrement les prix des ruches. Le prix du miel, selon notre interlocuteur, demeure concurrentiel au niveau de sa coopérative, à hauteur de 4000 DA le kilo, au moment où il est cédé ailleurs aux environs de 6 ou 7 000 dinars le kilo ailleurs. Enfin, le directeur de la coopérative d'Aïn El Aloui soulève une contrainte majeure qui n'a pas encore trouvé de solution, il s'agit de cette décision des services des impôts sommant les apiculteurs de redressements fiscaux. Selon ce responsable qui dit avoir même saisi les instances centrales de la fiscalité pour les informer que le secteur de l' agriculture est exonéré d' impôts. Donc l'apiculteur n'est en principe pas concerné par les impôts, exerçant dans une filière de l'agriculture fait-il remarquer, d'où un appel lancé au wali de Bouira et autres pouvoirs publics compétents, à mettre la lumière sur ce souci contraignant. Il y a lieu de souligner enfin que l'apiculture est de plus en plus prisée à Bouira. Les centres de formation professionnelle sont très sollicités pour cette spécialité. Le directeur du Cfpa de Bechloul, Mokran Akkouche, nous fait savoir que son établissement ne cesse de former des groupes d'apiculteurs, il nous informe, d'ailleurs, qu'il travaille en collaboration avec la coopérative d'Aïn El Aloui. Quand au Cfpa de Chorfa, où l'on a assisté la semaine écoulée à la célébration de la Journée mondiale de l'abeille, on a constaté un engouement appréciable des jeunes vers cette spécialité. La célébration était sous forme de conférence-débat au profit des apprenants et autres visiteurs. «otre établissement est très sollicité par ce genre de formations qualifiantes en agriculture»laisse entendre un responsable pédagogique, notamment en apiculture, greffe et taille d'arbres fruitiers et les différents élevages. Nous comptons beaucoup sur la sensibilisation et l'information complète,souligne une formatrice. Ayant suivi les conférences, il nous a été donné de constater que les présents écoutaient passionnément les intervenants: vétérinaires, apiculteurs pofessionnels et des témoignages réussis de femmes aux foyers apicultrices. Les animateurs sont revenus sur les avantages curatifs et lucratifs de l'apiculture, et pour séduire encore plus les présents, les conférenciers ont rappelé que cette activité fait partie du patrimoine ancestral du pays. Là, ils ont appuyé leurspropos par le lexique berbère riche en terminologie elative à l'apiculture, entre autres (‘'ilem'' qui signifie la ruche, ‘'Aguelid'' signifiant la reine, ‘'Agaymro'' symbolise le mal de l'abeille, ‘'Tiregazine'' pour parler des éclaireuses, ‘'Idekiss'' qui est le pollen, et ‘'Awekiw'' qui signifie le couvain. 

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