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La presse française en parle

«Un déplacement pour réparer les pots cassés…»

Attendue, la visite officielle de trois jours, en Algérie, du président français Emmanuel Macron a été scrutée par la presse française. Les enjeux stratégiques de ce voyage y sont commentés différemment. Pour les médias français, cette visite intervient au moment où la France, qui perd pied en Algérie et au Sahel, se prépare «à affronter une crise énergétique». La relation algéro-française a connu des hauts et des bas, rappellent la plupart des quotidiens français. La presse attend de voir les accords qui sortiront de ce déplacement. Le paradoxe, indique-t-on, c'est que la France va négocier alors qu'elle est en position de faiblesse, autrement dit prise à la gorge par rapport à la crise énergétique. Pour le journal Le Monde, Emmanuel Maron a affiché, lors de cette visite de trois jours en Algérie, destinée à bâtir l'avenir sans rien occulter du passé colonial, «sa volonté de réconciliation». Si le voyage en Algérie ne relève pas officiellement de la visite d'Etat, «la densité politique de la très large délégation française est, cette fois, à la hauteur des attentes algériennes, après plusieurs mois de brouille diplomatique», peut-on lire également. D'après le quotidien Libération: les échanges entre Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, lors de cette visite, ont été «centrés sur l'économie et le terrorisme, loin des questions mémorielles». Le journal Le Nouvel observateur a titré: «Une relation enfin apaisée entre la France et l'Algérie? Macron veut toujours y croire». «La sécurisation de l'approvisionnement en gaz, la lutte contre les djihadistes au Sahel, les questions migratoires et la poursuite du travail «d'apaisement des mémoires» sont des dossiers brûlants qui seront discutés en coulisses, selon ce journal. Revenant un peu en arrière, ce tabloid indique que «depuis la dernière brouille, en 2021, de l'eau a coulé sous les ponts et l'heure est au rabibochage. Oubliées les bisbilles, les querelles et les invectives». Emmanuel Macron avait commencé sa relation avec l'Algérie sur «les chapeaux de roue», ses propos tenus à Alger, en février 2017, (...)sur la colonisation qualifiée de «crime contre l'humanité» (...), avaient suscité à la fois des acclamations et poussé des cris d'orfraie; il a failli la terminer sur «une tempête diplomatique» à l'automne 2021. Ainsi va la relation entre les deux pays, régulièrement soumise à «des orages diplomatiques cycliques».
À travers son sondage, Le Figaro, de son côté, interroge ses lecteurs «si Emmanuel Macron a raison ou non de se rendre en visite officielle en Algérie?». Le même journal a souligné que le locataire de l'Élysée a fait «amende honorable» depuis la rupture d'octobre 2021, quand il a reproché au système «politico-militaire» algérien de surfer sur la «rente mémorielle» et ses interrogations sur l'existence d'une nation algérienne, avant la colonisation. Pour ce quotidien, le déplacement d'Emmanuel Macron est destiné à «refonder» les relations bilatérales, et qui, pour Alger, «marque une reconnaissance de son importance stratégique dans la région». Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Algérie, premier producteur de gaz en Afrique et l'un des 10 premiers au monde, est très sollicitée par des Européens, pressés de réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe. Le gaz algérien n'est «vraiment pas l'objet de la visite» et il n'y aura «pas d'annonces de grands contrats ou de grandes négociations», assure l'Élysée, même si la patronne du géant énergétique Engie, Catherine MacGregor, fait partie de la délégation.
Invité par CNews, le député de l'Essonne et président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, ne souhaite pas «se coucher pour avoir un peu de gaz», car, dit-il, «l'objectif de ce séjour de trois jours dans la capitale algérienne serait également de demander au président Abdelmadjid Tebboune, de faire un effort pour essayer d'accroître ses productions de gaz bien que l'Elysée ait fait savoir le contraire».
Par ailleurs, pour certains médias, à l'image de la chaîne de télévision C News, on a permis aux porte-parole de lobbys anti-algérien de donner libre cours à leurs propos et à leurs thèses. Ils ont saisi cette occasion afin d'en découdre avec le système algérien. Ils ont accusé «d'hypocrisie» par rapport à la question des droits de l'hommes. Le rejet de la France est un joli pantin sur lequel s'appuie le pouvoir actuel, pour les analystes de cette chaîne. Le discours est «creux». «La relation saine ne pouvait se faire qu'avec un nouveau président algérien», prétendent-ils. L'Algérie devait produire plus de gaz pour nous donner plus de gaz. «Emmanuel Macron, qui a navigué à vue sur la question énergétique est allé en Algérie pour négocier sur les visas en échange de gaz», ajoute-t-on.

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