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Une ministre partisane à l'environnement

La politique au service de l'écologie

L'action du gouvernement Benabderrahmane est placée sous le sceau de l'urgence.

Le ministère de l'Environnement échoit à une formation politique qui participe au gouvernement Benabderrahmane, après avoir été longtemps du ressort de ministres technocrates. Concrètement, le département ministériel de l'Environnement passe désormais, sous la responsabilité d'une ministre politique, militante du FLN. Il s‘agit de Samia Moualfi, qui a été également députée entre 2002 et 2007 sous les couleurs de l'ex-parti unique. Fera-t-elle mieux que ses prédécesseurs? Trouvera-t-elle la formule idoine à même de lui permettre d'élaborer une stratégie de travail et d'action adaptée et judicieuse? Poursuivra-t-elle dans la même lignée que sa prédécesseur? L'avenir nous le dira assez tôt, car en plus des impératifs de résultats, le gouvernement de Aïmène Benabderrahmane est également tenu par des impératifs de temps. Une action gouvernementale placée sous le sceau de l'urgence. En général, c'est en cas de crise qu'interviennent les gouvernements de technocrates. Plus experts et plus aptes à résoudre les problématiques posées, à travers des visions plus adaptées et des stratégies efficientes. Bien que prenant le relais dans une période difficile, le nouveau gouvernement symbolise, de facto le partage politique de gestion de la crise actuelle. Ils sont plusieurs partis politiques à intégrer la nouvelle équipe gouvernementale. C'est dans cet esprit que sera engagée l'action de Dalila Boudjemaâ sur le terrain. Cela suppose que la stratégie d'action, en matière de gestion de l'environnement découlera de la vision politique du parti auquel est affiliée la nouvelle ministre. En tout état de cause, la nouvelle locataire du ministère de l'Environnement devra engager de nouveaux chantiers et faire enrichir d'autres, dans le cadre de la stratégie nationale pour l'environnement SNE et le Plan national d'actions pour l'environnement et le développement Pnaed. Cela, en intégrant dans sa vision la logique de développement durable des écosystèmes naturels et urbains, dans l'espoir d'aboutir à une nette amélioration des aspects de la résilience aux changements climatiques et aux catastrophes. À ce propos, il est attendu l'ouverture du chantier relatif à l'enrichissement du cadre institutionnel environnemental, à travers la promulgation de nouvelles lois et textes législatifs adaptés. La nouvelle ministre devra également développer de nouvelles approches, en vue d'une stratégie nationale inclusive, alliant gestion environnementale et développement durable dans toutes ses dimensions. Le secteur de l'environnement dispose de potentialités et d'une architecture institutionnelle riche en segments de travail, à même de permettre une action globale et intégrée sur le terrain. En matière d'amélioration de la gestion de la fiscalité écologique, basée sur le principe du «pollueur payeur», beaucoup reste à faire aussi. En matière de gestion des déchets sur le plan local, Samia Moualfi devra également convaincre sur le plan de la politique communale à élaborer. La problématique des la gestion des déchets solides et autres, devra être abordée sous tous ses aspects, à savoir la réduction, la réutilisation, le recyclage et enfin, l'élimination... Sans compter l'épineux dossier de la stratégie nationale de gestion des déchets toxiques et dangereux, qui reste à peaufiner. Le tout récent cas des intoxications spectaculaires de la plage de Ténès, qui continue de susciter moults interrogations, est là pour nous rappeler ces évidences. Le secteur de l'environnement devra amorcer, sous la houlette de cette nouvelle ministre, pourquoi pas, son évolution structurelle. Car, pour le moment, bien que disposant d'un large éventail d'institutions et de structures spécialisées et diversifiées, le secteur n'arrive toujours pas à développer de nouvelles capacités opérationnelles et à sortir du carcan théorique. La nouvelle ministre aura également à procéder à l'élargissement de la prise de conscience citoyenne autour de la dimension environnementale, afin de réussir le pari d'un travail concerté et collectif. L'Algérie dispose d'un potentiel et d'un capital naturel, non renouvelable, assez riche et diversifié. Néanmoins, l'exploitation effrénée des ressources et des territoires pose certaines problématiques, qui restent à résoudre. La mission de la nouvelle ministre est, certes, à essence politique, mais elle ne devrait pas omettre de prendre en considération la technicité de la chose.

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