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La Kabylie renoue avec l’urne

Le chantage et les actes d’intimidation ne font plus recette, c’est une nouvelle situation qui s’est installée dans les deux wilayas.

Le taux de participation aux locales du 27 novembre dernier a connu une hausse perceptible par rapport aux scrutins précédents. Le signe de cette hausse se fait remarquer à travers la participation des deux wilayas de la région de la Kabylie, Béjaïa et Tizi Ouzou en l'occurrence. C'est la première fois que cette région du pays fait mieux que lors des joutes précédentes. Elle a cassé avec le cliché et le stéréotype d'une région qui abhorre les urnes.
Le taux de participation dans la wilaya de Tizi Ouzou a atteint les 20% pour les communales et 15,17% pour les Assemblées de wilayas. Béjaïa a enregistré un taux de participation de 18.36% pour les Assemblées communales et 14.77% pour les Assemblées de wilayas.
Ces chiffres sont têtus, ils ne peuvent pas être le produit d'une force «occulte» ou démiurgique. La Kabylie a, dans plusieurs situations, exprimé son boycott ou son abstention lors des rendez-vous électoraux.
Le printemps noir était le moment culminant du refus de la Kabylie d'aller voter ou de reconnaître un processus électoral dans la région.
Le Mouvement populaire du 22 février n'a fait qu'entériner ce processus caractérisé par le niet des citoyens de Tizi Ouzou et de Béjaïa. Mais cette fois-ci, les citoyens de la Kabylie ont dit leur mot, ils ont bravé toutes les menaces pour dire que le droit de vote est un acte de citoyenneté, et que le suffrage appartient à tout citoyen qui veut exprimer son choix d'une manière démocratique.
Le chantage et les actes d'intimidation ne font plus recette, c'est une nouvelle situation qui s'est installée dans les deux wilayas. Il s'agit d'une évolution dont les enjeux concernent y compris les citoyens de la région. Celle-ci subissait des attaques et des provocations de la part d'une force occulte qui s'est autoproclamée représentante de la volonté des citoyens de la région à partir d'outre-mer.
Cette réalité a poussé les citoyens des deux wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa à rompre le silence et à afficher leur hostilité et leur refus catégorique à ces nouveaux «messies» de la discorde et de la division.
Même le «Hirak» qui a été pénétré et infiltré par des nébuleuses et des forces occultes n'a pas eu cette fois-ci «le poids» qu'il avait lors des deux joutes précédentes. Les choses se sont éclaircies et l'évolution de la situation politique du pays a bien dénudé certaines forces qui voulaient changer la trajectoire du changement légitime des Algériens vers des scénarios macabres visant la division et l'instabilité du pays.Les citoyens qui se proclamaient comme étant des fervents «hirakistes» ont décidé de se présenter dans les récentes élections locales. Pourtant, ils étaient de ceux qui appelaient à boycotter les élections présidentielle et législatives lors des derniers scrutins.
Les locales ont montré que la société algérienne est en train de tirer des leçons de l'expérience du Mouvement populaire et ses contradictions. Plusieurs listes indépendantes se sont présentées à Béjaïa et à Tizi Ouzou pour porter le changement qu'elles souhaitent. Parmi les listes, il y a plusieurs figures du «Hirak» comme c'est le cas à El Kseur et d'autres communes de la wilaya. Idem pour Tizi Ouzou et Bouira.
Cela traduit une chose de très essentielle, à savoir que les citoyens commencent à comprendre que le changement n'est pas l'apanage d'une démarche exogène dont les tenants et les aboutissants dépassent le principe du changement en tant que tel. La Kabylie renoue avec la pratique politique, elle donne une leçon aux revanchards qui voulaient faire d'elle un «laboratoire» de division et de dislocation de l'Etat national.
Ce stratagème n'a pas pu passer grâce aux citoyens de la région épris du sens patriotique et de l'appartenance à l'Algérie dans sa pluralité politique et sa diversité culturelle.

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