Un automate électronique «Made in bladi»
La grande invention de la Sonatrach
Pourvu de caractéristiques supérieures aux produits similaires importés, l’automate est géré par une interface digitale intelligente.

C’est un pas supplémentaire vers l’excellence, l’innovation et la souveraineté technologiques, que vient de franchir le groupe pétrolier algérien Sonatrach. La Direction centrale ‘’Recherche & Développement », filiale du Groupe Sonatrach, vient de réussir une prouesse technologique d’une importance capitale. En effet, cette filiale récemment mise en place, vient de mettre au point un automate pour l’ajustement d’injection de gaz (débit) dans les réservoirs d’hydrocarbures, en vue du maintien de la pression et de l’augmentation de la production des puits. Une invention qui est à même de produire un boom dans le secteur pétrolier, d’autant plus que le nouvel automate électronique est doté de «caractéristiques supérieures aux produits similaires importés, tels que le pilotage à distance et le dégivrage ». Piloté par une interface digitale intelligente, le nouvel automate donne de nouvelles et meilleures possibilités de télé-contrôle et de télégestion des puits, permettant « d’ajuster automatiquement les consignes d’injection de gaz (débit) dans les réservoirs d’hydrocarbures ». Breveté par l’Institut national algérien de la propriété industrielle (napi), cette innovation technologique devra faire l’objet d’une généralisation de son installation au niveau des sites de production de Sonatrach. QuelqueR 500 puits producteurs, situés à Hassi Messaoud et Hassi R’mel, bénéficieront de cette nouvelle technologie, renforçant ainsi l’ensemble des phases du process. «Nous franchissons un pas décisif vers l’investissement dans cette innovation, à travers le lancement de son industrialisation à grande échelle», notera Rachid Hachichi, P-DG de la Sonatrach, laissant entendre une expansion de ce produit technologique à l’international. L’annonce de cette bonne nouvelle pour le secteur des hydrocarbures en Algérie a été faite, lors d’une cérémonie de signature d’un contrat d’industrialisation de cet automate électronique, entre la Direction centrale «Recherche & Développement» et l’Entreprise nationale de services aux puits (Ensp), toutes les deux filiales du groupe Sonatrach, effectuée mercredi à Alger, en présence des responsables du secteur, dont le P-DG de la Sonatrach, Rachid Hachichi. L’occasion pour le premier responsable de la Compagnie nationale des hydrocarbures de mettre en exergue la nouvelle politique du groupe qui mise désormais, sur l’innovation qui « devient une nécessité », devait—il souligner. Dans ce contexte, Hachichi a mis en exergue les éléments de « l’efficacité, la rentabilité et l’amélioration du taux de récupération, qui constituent des priorités absolues dans le secteur du pétrole et du gaz ». Le patron de la Sonatrach a également souligné ll’importance de cette « collaboration stratégique en matière d’investissement dans l’innovation et les brevets », impliquant la Direction centrale R&D, représentant le groupe Sonatrach, représenté par son directeur central, Mustapha Mohamed Benamara, et la filiale Ensp, par son président-directeur général (P-DG), Abdelkader Attab. Une initiative qui augure d’une nouvelle ère, en gestation, au sein du secteur des hydrocarbures en Algérie. Pour Hachichi, cet accord illustre la nouvelle approché empruntée par le groupe pétrolier, estimant que plus qu’un « simple accord commercial », ce partenariat traduit « la synergie entre innovation scientifique et compétence industrielle ». Cette importante avancée technologique notable réalisée, a été le fait d’un groupe de chercheurs et d’ingénieurs de Sonatrach, qui a permis l’économie de « plus de 7,5 millions de dollars ainsi que la possibilité de domiciliation de la production de cette innovation ». Le P-DG de la Sonatrach n’a pas manqué de préciser, sur ce registre, que ce domaine a été « pendant longtemps, l’apanage d’un nombre restreint de fournisseurs et de prestataires de service à l’échelle mondiale ». Ce qui dénote cet esprit d’engagement et de mobilisation des équipes au sein de la Compagnie nationale, en faveur de la promotion du secteur et le relèvement des différents challenges qui pointent du nez. Quant à Benamara, il estimera que cette révolution notable constitue, si besoin est, « la preuve du lancement effectif de la mise en place des mécanismes nécessaires à l’industrialisation des solutions locales et leur utilisation sur les sites pétroliers »”, rappelant que « l’automate développé a été testé et validé au niveau des puits avant d’être breveté ». Il est de notoriété mondiale que l’axe de la recherche et développement (R&D), est devenu le fer de lance de l’industrie moderne et de l’innovation technologique y afférente. Ce nouveau pas franchi, illustre une vision durable que le groupe d’hydrocarbures algérien a épousée, depuis quelques années, en vue de consacrer la souveraineté technologique et l’innovation, comme outil de développement et de prospérité du secteur.