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61ème anniversaire du 19 Mars 1962

La fin du mythe de l'Algérie française

Une date qui symbolise une victoire d'une diplomatie algérienne étincelante, née dans les maquis.

19 mars 1962-19 mars 2023. 61 ans ont passé depuis que Krim Belkacem a apposé son paraphe au bas du document qui allait acter l'indépendance de l'Algérie: Les accords d'Evian. L'Algérie s'apprête à célébrer cet événement dans le sillage d'un remaniement ministériel tout frais, d'une dégringolade des prix du pétrole dont les exportations constituent l'essentiel de ses revenus; d'un contexte géopolitique régional hostile qui lui impose une vigilance extrême de tous les instants et d'un conflit armé russo-ukrainien qui s'éternise prenant des proportions inquiétantes pour la paix dans le monde. Une paix chèrement acquise pour le pays, qui fêtera, aujourd'hui, une date phare de sa souveraineté retrouvée. Le 19 mars 1962 qui marque l'entrée en vigueur du cessez-le-feu en Algérie est aussi celle de la fête de la Victoire. Une date qui constitue un repère dans l'édification de l'État algérien moderne. Elle marque surtout la fin d'un Empire français dont le déclin s'est amorcé par la débâcle de Diên Biên Phu, pour subir un enterrement de première classe dans les massifs du Nord Constantinois et de Kabylie. L'arrêt de la domination française d'une Algérie dont l'occupation, qui a duré plus de cent trente années, s'est arrêtée un jour de mars 1962. Une date qui a marqué un des plus cuisants revers infligés à une expédition militaire autant féroce que redoutable. La torture, les enfumades, les bombardements au napalm, les exécutions sommaires...ont constitué ses fers de lance. Un arsenal militaire et psychologique, qui avait pour but de réduire les Algériens au rang de sous-hommes. La dialectique s'en est emparée et a produit tout à fait le contraire de l'effet escompté. Ces méthodes ont semé les graines de la révolte qui ont conduit à l'indépendance d'un peuple algérien qui s'est avéré indomptable. Un succès retentissant tant sur le plan militaire que politique qui a couronné sept ans de lutte armée, de révoltes, de manifestations populaires pacifiques sauvagement réprimées. «De 1955 à 1960, l'ONU était encore hésitante dans sa position, mais les manifestations populaires du 11 décembre 1960 ont poussé cette organisation à adopter une résolution le 20 décembre de la même année, dans laquelle elle a appelé la France à s'asseoir à la table des négociations pour décider du sort de l'Algérie», a rappelé le chercheur Amer Rekhila lors du Forum de la Mémoire organisé, à l'occasion du 61e anniversaire de la fête de la Victoire. À ce moment-là, personne ne savait encore que le sort du mythe de l´Algérie française serait définitivement scellé le 18 mars 1962 à l'hôtel du Parc, à Évian-les-Bains (en Haute-Savoie, France). Le choix de la ville d'Evian n'est pas fortuit. La localité est frontalière de la Suisse, où la délégation du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) est installée dans une villa à Bois-d'Avault, près de Genève. La délégation est venue en Suisse, depuis Tunis, par un vol spécial de Swissair. La protection de la délégation sera assurée par l'armée suisse. Les membres de la délégation du GPRA seront transportés à Evian par des hélicoptères de l'armée suisse. Krim Belkacem annoncera la couleur. «Le problème pour lequel on est ici réunis est celui de la décolonisation totale de l'Algérie, de la disparition d'un système périmé et de l'accession de notre peuple à l'indépendance.» Le message est clair. Krim et ses compagnons porteront l'estocade. Après des tractations qui auront duré près d'une année, l'arrêt des combats est ordonné le 19 mars 1962. La signature a eu lieu, la veille, à l'Hôtel du Parc. «Admirons votre ténacité et votre courage politique. Bravo pour votre succès dans cette étape décisive. Chaleureuses félicitations avec tous vos collaborateurs. Dieu vous aide.» écrira l'ancien Président tunisien dans un télégramme adressé à Krim Belkacem. L'Empire colonial français a mis un genou à terre. Il sera définitivement terrassé le 5 juillet 1962. 

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