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Qualifiant les propos de Macron sur l'Algérie de «grave erreur»

La deuxième salve de Lamamra

«Au cas où vous l'ignoriez, mes ancêtres ont croisé le fer avec la puissante Rome», semblait rappeler le ministre des Affaires étrangères au président français.

Au président français Emmanuel Macron qui demandait le week-end dernier «si la nation algérienne existait avant la colonisation française», le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a convié Macron à réviser ses classiques en Histoire en lui répliquant par cette subtilité qu'on peut résumer comme suit: « Au cas où vous l'ignoriez, mes ancêtres ont croisé le fer avec la puissante Rome.»
Dans les faits, Ramtane Lamamra a visité, avant-hier, un site archéologique situé au coeur de Rome (Italie), où le roi numide Jugurtha, qui a mené une guerre sans merci contre les Romains, a été emprisonné avant de mourir de faim. «Une pièce de l'histoire de l'Algérie viscéralement ancrée dans le coeur de Rome.
Le dernier lieu où le roi numide Jugurtha, fils de Cirta et petit-fils de Massinissa a été emprisonné. Il y mourut en l'an 104 av..J-C. après une guerre sans merci contre les Romains qui a duré 7 ans», a écrit Lamamra sur son compte officiel Twitter. La leçon d'histoire étant «assénée», Lamamra remue une seconde fois les faits. Après avoir regretté, mardi dernier à partir de Bamako, « la faillite mémorielle qui est malheureusement intergénérationnelle chez certains membres et acteurs de la vie politique française, parfois au niveau les plus élevés», le ministre des Affaires étrangères a qualifié, jeudi dernier, les propos du président français sur l'Algérie de «grave erreur», affirmant que l'Algérie rejette toute ingérence dans ses affaires internes. «Nous avons répondu (aux propos de Macron, Ndlr) comme nous devrions répondre très fortement et très fermement», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne en marge de la 3e réunion Afrique-Italie. Il s'agit d'une question qui concerne le peuple algérien, seul qualifié à s'élever contre ces propos hostiles et «défendre collectivement notre indépendance et notre souveraineté face à ce que nous considérons comme une grave erreur de la part des autorités françaises», précise le ministre. «Nous faisons comprendre à tous les partenaires et en particulier la France, que l'Algérie ne peut pas compromettre sa dignité pour la coopération et l'Algérie ne peut accepter aucune interférence dans ses affaires internes», souligne Lamamra, reconnaissant que l'Histoire de l'Algérie avec la France est «complexe et difficile».
Le ministre estime, par ailleurs, que «quelle que soit la crise que traverse les relations algéro-françaises, elle n'aura pas d'impact sur les relations de l'Algérie avec des pays frères comme la Turquie».

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