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Algérie-France

La dernière foucade de Retailleau

Décidément, la haine raciste n’a pas de limite. L’extrême droite française est en pleine offensive anti-algérienne, lorsque l’on sait que celle-ci ne se limite plus à des allusions mensongères sur la prétendue aide au développement ou encore la fausse dette que les hôpitaux français détiendraient sur l’État algérien. L’acharnement n’est désormais pas seulement médiatique, puisqu’il s’exerce sur les Algériens eux-mêmes, dès leur arrivée en France. La pratique, digne d’un État en déliquescence totalement rangé sous un racisme anti-Algérie, ne s’embarrasse d’aucune précaution d’usage. La ségrégation s’exerce au vu et au su de tous au niveau des aéroports français. Ainsi, les voyageurs en provenance d’Algérie sont mal accueillis et soumis à un traitement injuste.
Les fonctionnaires en poste dans les aérogares, notamment à Paris, semblent prendre un malin plaisir à faire vivre, aux Algériens précisément, un calvaire dès leur arrivée dans ces structures. Les témoignages font état d’un mauvais accueil qui en dit long sur les intentions des autorités aéroportuaires. Et pour cause, à la présentation de voyageurs en provenance d’Algérie, l’écrasante majorité des guichets se ferment comme par enchantement. Un seul accès est réservé à des centaines de voyageurs de nationalité algérienne. Cela ne peut être justifié par une quelconque organisation ou désorganisation interne de la structure. On peut en vouloir pour preuve qu’en plus de la restriction au maximum des voies de passage, les Algériens se retrouvent systématiquement soumis à des procédures de contrôle astreignantes, au point où l’opération qui, il n’y a pas si longtemps, prenait quelques minutes, dure parfois plus longtemps que la durée du vol entre les deux pays.
Toutes les personnes ayant vécu ce qui peut s’apparenter à un harcèlement injustifié disent n’avoir pas subi ce genre de traitement avant l’arrivée de Bruno Retailleau, l’actuel ministre de l’Intérieur dans le gouvernement français. Il n’a échappé à personne que cette manière de gérer le flux des voyageurs algériens n’est en rien innocente. On ne peut pas croire à autre chose qu’à une forme de punition collective décidée par un homme de pouvoir pour répondre à une «humiliation» qu’il a lui-même ressentie lorsqu’il s’est frotté à l’Algérie. Il n’y a, disons-le, pas de doute sur l’origine de ce comportement qui relève d’un sentiment d’impuissance face à une nation indépendante qui exerce sa souveraineté en toutes circonstances. Et parce que ce ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est confronté à son incapacité d’agir contre l’État algérien, il dirige sa haine contre les ressortissants de ce pays. Alors, il ordonne à ses subordonnés de rendre « la vie dure » aux Algériens. Disons-le encore clairement, le haineux et agité Retailleau prouve encore une fois sa courte vue, mais aussi son désir de pousser la relation algéro-française à l’irréparable, en s’en prenant d’abord aux influenceurs, puis aux voyageurs, à défaut d’avancer des arguments solides et convaincants à l’appui de son « délire » raciste. Lequel l’a amené à enfreindre la loi de son pays, tout ministre de l’Intérieur qu’il est. Recadré par son collègue des Affaires étrangères et par un simple magistrat parisien, Retailleau veut faire endosser à la France entière les échecs successifs qu’il a subis à titre personnel.
Sa réaction dénote clairement d’une volonté d’humilier les voyageurs algériens, juste pour se venger. Utiliser des institutions de la République, à l’instar de la Police de l’Air et des Frontières, comme l’outil de sa propre vengeance personnelle est indigne d’un ministre. Mais il est vrai que Retailleau tient sa pseudo-formation politique d’un personnage de la famille de l’extrême droite française, Philippe de Villiers. C’est son mentor. Connu pour son racisme, sa xénophobie et sa haine de l’Algérie, De Villiers, partage le même lexique que Bruno Retailleau sur les Algériens, allant jusqu’à affirmer craindre le passage de « l’Algérie française à la France algérienne ». Tenant de la théorie stupide du grand remplacement, il n’est pas moins rattrapé par des scandales dans sa propre famille.
Ce genre de famille bizarre, dirait-on, qui cumule les histoires tordues, ne peut produire que des types comme Philippe de Villiers, qui, visiblement pour éviter d’assumer sa propre vie, cherche à se construire un « passé colonial glorieux » que les Algériens ont démoli. Il a entraîné Retailleau dans son délire. Les deux hommes ont croisé le chemin des Le Pen, Zemmour, Knafo et d’autres comme Bardella. Tous ces personnages doivent jouir à l’idée même que les Algériens vivent un calvaire dans les aéroports français. Mais attention aux « surprises algériennes »...

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