{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L’incroyable aubaine

L’arrivée de ces deux géants signifie que non seulement il y a du business en Algérie, mais il y a, également, une sécurité du marché.

L'annonce par le Wall Street Journal (WST), de l'arrivée de ExxonMobil et de Chevron, deux géants mondiaux sur le marché de l'exploitation et de l'exportation du gaz algérien, a fait vibrer les agences de notation internationale dans le Doing Business. Quelque chose a réellement bougé dans le marché algérien. La vision qu'avaient les grandes firmes internationales n'est plus la même, notamment depuis la promulgation du nouveau Code des investissements assorti d'une garantie sur la stabilité des lois d'au moins dix ans. Selon le Wall Street Journal, un quotidien américain de référence, ExxonMobil et Chevron pourraient achever les pourparlers sur les accords avec le groupe Sonatrach d'ici la fin 2023. «Vous savez ce que signifie que d'avoir Chevron et ExxonMobil en Algérie?», s'interrogeait le président du Conseil d'affaires algéro-américain, Ismaïl Chikhoune, dans un entretien qu'il a accordé à L'Expression. ExxonMobil et Chevron sont des références mondiales du Doing Business. Ces deux géants ne vont pas n'importe où dans le monde. Cela veut dire que non seulement il y a du business en Algérie, mais il y a, également, une sécurité dans le business. Et si les grosses entreprises venaient à s'implanter en Algérie, cela créerait un effet d'entraînement. Sous la coupe d'une lourde machine bureaucratique, il était, en effet, très difficile de faire la promotion du marché algérien qui, de plus, était sclérosé par des contraintes comme la règle du 49-51. Tout ces clichés viennent d'être balayés par cette annonce qui est en réalité une incroyable aubaine pour l'Algérie capable de devenir une destination privilégiée des investisseurs étrangers. Il faut accompagner cette dynamique par des campagnes d'information continue et intelligente. L'Europe, qui a misé sur l'effondrement de l'économie russe en se privant de son gaz, n'est pas au bout de ses peines. La guerre russo-ukrainienne semble s'éterniser et la capacité de résilience de la Russie est sans commune mesure. Il fallait un plan B pour la vieille Europe et voilà que la planète s'aligne pour l'Algérie déjà destinée à devenir le grand hub gazier sud-méditerranéen dès l'achèvement du projet de gazoduc transsaharien (Tsgp) qui doit - dans un délai prévu de trois ans - la relier au Nigeria via le Niger. De par sa proximité avec l'Europe, son grand potentiel gazier et sa qualité de fournisseur fiable, l'Algérie jouit d'une place particulière dans les schémas énergétiques européens. Selon des statistiques établies, au moins 80% des exportations gazières de l'Algérie arrivent dans les terminaux européens. Un chiffre éloquent, qui classe l'Algérie à la troisième place des fournisseurs de l'Europe, derrière la Russie et la Norvège. Cependant, malgré sa position de premier exportateur du continent africain et septième mondial de gaz, l'Algérie peine réellement à satisfaire cette nouvelle demande européenne, en raison de ses engagements contractuels en cours, de ses besoins internes en hausse. Mais ce sont, surtout, les investissements en amont,insuffisants, qui freinent la production gazière. Les américains l'ont compris... ExxonMobile et Chevron s'en chargeront.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré