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Sofiane Bahbou, président de la Fédération nationale des importateurs de viande, à L’Expression

«L’importation permet de réguler le marché»

La viande bovine à 1200 dinars sera dans les assiettes des Algériens avant le début du mois sacré du Ramadhan. Sofiane Bahbou, président de la Fédération nationale des importateurs de viande, confirme l'information. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, il revient sur cette opération.

L'Expression: Quels sont les derniers développements dans le dossier de l'importation de viandes en prévision du mois de Ramadhan?
Sofiane Bahbou: Avant de répondre à votre question, je tiens à souligner un développement positif dans les relations entre la Fédération nationale des importateurs de viande que je représente et les pouvoirs publics sur ce dossier précisément. Nous collaborons activement avec l'entreprise publique Alviar, chargée de l'importation de la viande rouge destinée à la consommation pour le mois du Ramadhan prochain. Nous apportons notre assistance à travers notre réseau de revendeurs de viande et nos installations de stockage aux normes.
De plus, le courant passe bien entre notre fédération et les responsables d'Alviar, ce qui nous a permis d'exprimer notre avis sur des points précis, dans le but de réussir cette vaste entreprise qui consiste en définitif à alimenter au temps «t», l'ensemble du territoire national en viande au prix de 1200 dinars le kilogramme. Maintenant, concernant les dernières informations à proprement parler, je peux vous confirmer que l'entreprise publique Alviar a bien mis en route le projet. Et nous pensons au niveau de notre fédération que les moyens sont disponibles pour que pendant le mois de Ramadhan, il ne se posera pas de problème de disponibilité et de prix sur la viande rouge.

Cette collaboration qui prend principalement en compte l'intérêt des consommateurs, s'arrêtera-t-elle à la fin de cette opération?
Ecoutez, dans nos nombreux contacts avec les pouvoirs publics, nous avions toujours souligné trois points que nous estimions importants à la fédération. En premier, nous insistions sur les statistiques réelles du cheptel bovin en Algérie. Je constate que sur ce point, nous avons été entendus, puisque le président de la République a ordonné le recensement des bêtes dont dispose le pays. C'est chose faite et nous attendons les résultats. Le deuxième point concerne le retour aux importations des viandes pour réguler convenablement le marché et éviter des hausses des prix que nous connaissons ces derniers mois. Je suis heureux de constater que nous avons été entendus, en ce sens que l'État a décidé de recourir aux importations. Il reste cependant un troisième souhait qui ne s'est toujours pas réalisé et qui est en rapport avec l'association du partenaire privé dans les opérations d'importations de viandes rouges. Cela dit, pour cette importation spécifiquement, je dois reconnaître que le prix fixé à savoir 1200 dinars le kilogramme est un objectif difficile à atteindre pour le secteur privé. Je conçois donc le caractère exclusivement public de l'opérateur importateur.
Cela pour dire que globalement, le courant passe entre notre fédération et l'État et nous aspirons à un partenariat positif qui en définitive, profitera aux consommateurs algériens.

Quel a été le niveau d'intervention de votre fédération dans cette opération?
Nous n'avons pas été associés à l'importation en elle-même, ce que je comprends, comme je viens de le souligner. Il reste que nous avons les moyens de contribuer à une distribution rapide et efficace de la viande et satisfaire donc le consommateur. Nous apporterons notre contribution à l'entreprise Alviar, en mettant à leur disposition des écuries privées pour l'entreposage du bétail dans le cas d'importation de bétail sur pied. Les opérateurs membres de la fédération peuvent aussi mettre leurs chambres froides à la disposition d'Alviar et on est prêt à mobiliser des points de vente aux quatre coins du pays. Notre objectif est que l'opération réussisse et que la viande arrive aux consommateurs au prix de 1200 dinars le kilogramme. L'intérêt du citoyen est aussi notre préoccupation en tant que professionnels.

Vous applaudissez au retour des importations pour le Ramadhan. Pensez-vous que les pouvoirs publics pousseront plus loin la logique du marché et associer votre fédération dans un programme annuel, par exemple?
C'est notre voeu le plus cher! La satisfaction du consommateur est l'objectif de tout le monde. Du président de la République à notre fédération en passant par les ministères du Commerce et de l'Agriculture, et l'ensemble des intervenants dans la chaîne d'approvisionnement voudraient que le mois de Ramadhan se déroule dans les meilleures conditions. Mais l'idéal serait que cet objectif ne soit pas limité dans le temps. Il faut aboutir à un équilibre dans le marché des viandes rouges et ne pas connaître des périodes d'inflation fulgurante sur la viande rouge qui, je le souligne est un produit-locomotive dans le marché de la consommation. Pour cela, il faut respecter tous les intervenants de la filière.
L'importateur est un acteur comme un autre. Il a un rôle à jouer. Le diaboliser pour l'écarter, conduit à supprimer un maillon de la chaîne. La conséquence, on la voit.
C'est le citoyen qui paye le prix fort. Je voudrais simplement que les pouvoirs publics se rendent à l'évidence d'ouvrir le marché aux privés sous certaines conditions. Il est très possible de s'entendre sur des principes et travailler ensemble dans le strict intérêt de l'économie nationale et du consommateur algérien.

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