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Procès de Tayeb Louh, Ali Haddad et Saïd Bouteflika

L’ex-ministre de la Justice vide son sac

«Les faits des affaires présentées ne relèvent pas du pénal.»

Le procès de l'ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, son inspecteur général ainsi que l'ancien conseiller du président déchu, Saïd Bouteflika et le patron de l'Etrhb, Ali Haddad s'est poursuivi, hier, par les auditions du reste des accusés. Les débats se sont déroulés dans une atmosphère très tendue. Appelé à la barre, l'ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh qui boucle ses 33 mois en prison, hausse le ton à l'occasion de sa longue plaidoirie. «Le dossier pour lequel je suis poursuivi est fabriqué de toutes pièces par certaines parties pour des raisons purement politiques», a-t-il déclaré. «Malgré la vacance du poste du président de la République, la justice a été actionnée et des accusations ont été fabriquées de toutes pièces et collées au ministre de la Justice», a-t-il poursuivi. Il a qualifié cela d' «une grande injustice». Il est revenu sur les circonstances de son arrestation: «Cette affaire est sans précédent dans les annales judiciaires de l'Algérie.». Il a réitéré qu'au moment où la présidence de la République était vacante, elle n'était pas dirigée par un président élu mais par un chef de l'État (Abdelkader Bensalah, ndlr). Les poursuites judiciaires, suivies par le placement sous mandat de dépôt ont été lancées pour des considérations politiques», a-t-il soutenu, rappelant que «l'action judiciaire est lancée, non seulement dans un contexte de vacance dans la magistrature suprême, mais sous l'ère d'un ministre de la Justice, désigné d'une manière illégitime et anticonstitutionnelle, après qu'on eut mis fin aux fonctions de mon prédécesseur au département de la justice».
En fait Louh a chargé «l'ex-ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, actionné par l'ancien vice-ministre de la Défense pour se venger contre lui alors que c'est lui qui avait suppléé le ministre de la Justice et le président de la République aux fins de rectifier le tir en annulant les mandats d'arrêt contre Chakib Khelil et les membres de sa famille émis par le juge d'instruction, sans daigner entendre les accusés».
Pour lui, «les poursuites engagées à son encontre pour des considérations purement politiques durant une période marquée par la vacance du pouvoir et la violation de la Constitution». Il s'est vanté d'avoir, tout au long de ses 41 ans de service, défendu les magistrats et les libertés en tant que ministre de la Justice, ancien magistrat et président du Syndicat des magistrats (SNM), qui a défendu l'indépendance du juge. Il a mis en avant le fait qu'il avait été membre du Bureau international du travail (BIT) lorsqu'il était ministre du Travail et membre du tribunal spécial des Nations unies pour le Liban (TSL) créé pour enquêter sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri. «Où voulez-vous aller avec cette politique?», s'est-il interrogé. «À travers les poursuites pénales engagées contre les magistrats et le ministre de la Justice, vous offrez sur un plateau en or aux organisations internationales et aux ennemis de l' Algérie des arguments pour critiquer et épingler l'Algérie», a-t-il soutenu. «Les magistrats doivent veiller dans le cadre de leur rôle à ne laisser aucune porte ouverte à l'ingérence étrangère», a-t-il mis en garde. «Les faits de cette affaire ne relèvent en aucun cas du pénal», a-t-il insisté. «Je défie quiconque de prouver la qualification pénale des faits pour lesquels je suis inculpé», a-t-il encore lancé.
Zeghmati a annulé
les mandats d'arrêt contre Chakib Khelil
L'affaire de cesser des recherches contre la famille de Chakib Khelil, prise par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed en 2015, le refus de remettre le PV de signatures individuelles à une candidate aux législatives de 2017, une affaire impliquant une magistrate, présidente de la commission des élections de wilaya de Ghardaïa et le président de la cour de la même wilaya, les incidents ayant éclaté au niveau de la wilaya de Tlemcen lors de l'opération de dépouillement suite au renouvellement des membres du Conseil de la nation, l'affaire opposant Ali Haddad à Saïd Alik, l'ancien président de l'Usma d' Alger «ne relèvent aucunement du pénal», d'après l'ancien ministre. C'est «la décision d'arrêter les recherches contre les membres de la famille de Chakib Khelil prise par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed en 2015, relève plus d'une mesure administrative que du judiciaire, contrôlé par la chambre d'accusation ou le tribunal», a-t-il appuyé.
Il a révélé que l'annulation des mandats d'arrêt lancés contre l'ancien ministre de l' Énergie et des Mines, Chakib Khelil et les membres de sa famille a été faite sur la demande de l'ex-ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati. Ce dernier a commis une erreur «monumentale», et puis sa combine pour se blanchir au détriment des autres s'est avérée «ridicule et dépourvue d'intelligence», a-t-il ajouté. «Quelques jours après avoir déclaré dans une conférence de presse que des mandats d'arrêt ont été lancés contre Chakib Khelil et les membres de sa famille, Zeghmati sous mon autorité pendant 2 ans, est venu avouer son erreur et demandé de procéder avec la chambre d'accusation à l'annulation desdits mandats d'arrêt», a-t-il révélé. «Il avait adressé la même requête à la présidence de la République». Il souligne sur sa lancée que «la divulgation du secret de l'instruction de cette affaire (Sonatrach 2 encore en instruction) incombe à ceux qui ont actionné la justice». Il a souligné que «les instructions, il les recevait directement du président de la République, sans passer par son conseiller».
Accusé d'avoir bloqué à son niveau certains dossiers de corruption, à l'image de celui du groupe SNC-Lavalin, il a rétorqué que les poursuites judiciaires sont du ressort du parquet. Le parquet n'est pas tenu de demander une autorisation du ministre pour lancer des poursuites judiciaires dans le cadre des affaires de corruption. «Cette décision a été prise par mon prédécesseur, Ahmed Ouyahia», a-t-il reconnu.

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