L'engagement de l'Algérie salué

La Banque africaine de développement (BAD) a salué l'engagement de l'Algérie envers les pays africains en apportant son soutien aux projets de développement. Dans ce sillage, le communiqué du ministère des Finances a souligné à ce propos que «Les représentants de la Banque ont tenu à féliciter l'Algérie pour toute l'attention apportée aux pays africains afin de soutenir leurs projets de développement, par des actions concrètes, notamment dans le domaine des relations commerciales et d'investissement», rappelle-t-on.
Effectivement, l'Algérie s'est impliquée ces dernières années dans le continent africain en engageant des financements et des projets de développement et d'investissement considérables.
Cette implication manifeste renseigne sur le choix stratégique de l'Algérie en faisant de l'Afrique sa profondeur stratégique et vitale. La reconnaissance de la Banque africaine de développement du rôle important que joue l'Algérie en Afrique sur le plan économique et commercial est un signe d'un retour prépondérant et déterminant de l'Algérie en tant que force régionale qui a son mot à dire sur les questions cruciales qui affectent les pays de l'Afrique en général. Dans ce sens et lors des 58es Assemblées annuelles de la Banque à Charm el-Cheikh (Égypte), le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a, selon le communiqué de la tutelle, mis «à profit sa présence à ces Assemblées, tenues du 22 au 26 mai, pour échanger avec certains responsables de la Banque sur les réformes clés engagées en Algérie pour une économie diversifiée et résiliente face aux défis majeurs évoqués lors ces rencontres et sur les projets d'envergure à fort impact sur l'intégration régionale», atteste-t-on.
Ce qu'il faut savoir, c'est que la Banque africaine de développement (BAD), a analysé la situation de l'Algérie en matière de finances et de développement économique en termes de perspective, en notant que «Après le choc négatif de la pandémie et la chute des prix du pétrole en 2020, l'économie algérienne a commencé à se redresser en 2021 avec une croissance de 4,0%, après une contraction de 4,9% en 2020. La croissance a été soutenue par la reprise de la demande extérieure, principalement pour le pétrole dont la production a augmenté et les prix sont en hausse. Cette amélioration des recettes pétrolières a partiellement compensé l'augmentation des dépenses d'investissement», précise le rapport de la BAD. Les évolutions macroéconomiques et financières récentes sont vues par la BAD comme un signe de développement dont les équilibres sont maintenus et l'inflation connaît une gestion positive de par l'ampleur et la tendance haussière au niveau mondial. Les responsables algériens maintiennent les échanges bilatéraux avec la BAD dans la perspective d'asseoir des bases solides d'une coopération future reposant sur des intérêts communs en matière de développement économique et social», précise-t-on. La nouvelle stratégie algérienne fondée sur l'ouverture économique et commercial tous azimuts, vont lui permettre d'accéder au marché africain avec force en mettant en place des infrastructures importantes comme leviers de développement économiques et un moyen efficace à même d'encourager les investissements et la présence avec force dans le continent africain.
La BAD a soutenu dans son analyse de conjoncture financière et de développement économique sur l'Algérie que «Ces évolutions, combinées à des mesures d'assainissement, ont permis de réduire le déficit budgétaire de 4,84 points de pourcentage. L'inflation a augmenté en 2021 pour atteindre 7,0%, en raison de la moindre disponibilité des denrées alimentaires. La banque centrale a assoupli la politique monétaire en réduisant le taux de réserves obligatoires de 10% à 2% et son taux directeur de 3,5% à 3%, et a assoupli les règles prudentielles du secteur bancaire. Une grande attention est portée à la stabilité financière compte tenu des risques de liquidité et des besoins de refinancement des banques», affirme la BAD dans ces analyses de conjoncture financière concernant l'Algérie.
Le bilan dans son ensemble exprime une évolution et une maîtrise de gestion des équilibres macroéconomiques. L'engagement de l'Algérie et sa détermination de renforcer sa présence en Afrique en apportant son soutien aux projets de développement est l'expression d'une nouvelle approche stratégique en matière de choix économiques.