Coopération algéro-mozambicaine
L’énergie tient le haut du pavé
Sonatrach a conclu de nombreux accords avec la Libye, le Zimbabwe, le Nigeria, la Mauritanie, l’Ouganda ou encore le Congo.

Maputo et Alger veulent renforcer leurs liens. C'est dans cet esprit que s'inscrit la visite de travail, du 26 au 31 mai, qu'effectue le ministre de l'Économie et des Finances de la République du Mozambique, Ernesto Max Tonela qui a été reçu par le ministre de l'Énergie et des Mines Mohamed Arkab. Cette visite «permettra d'examiner les possibilités de coopération entre l'Algérie et le Mozambique et de concrétiser des projets de coopération convenus lors de la visite du président de la République du Mozambique en Algérie les 28 et 29 février 2024», indique un communiqué de ses services. Des accords de coopération concernant la protection des végétaux, la quarantaine végétale et la santé animale, outre le secteur de l'énergie et l'annulation mutuelle du visa pour les titulaires de passeports diplomatiques ou de service, ont été signés ce jour-là.
La cérémonie de signature de ces accords avait été coprésidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son homologue mozambicain, Filipe Jacinto Nyusi en visite de travail et d'amitié en Algérie. La visite sera «l'occasion d'examiner les moyens de coopération à même de développer et d'établir un partenariat entre les deux pays dans le domaine de l'énergie, notamment après la signature d'un mémorandum d'entente entre les deux parties en février 2024», a souligné le document du ministère de l'énergie. À ce propos en particulier, le ministre de l'Énergie et des Mines, avait reçu, le 16 octobre 2023, l'ambassadeur du Mozambique à Alger, Carvalho Muaria avec lequel il avait examiné les relations de coopération entre les deux pays dans les domaines de l'énergie et des mines et les perspectives de leur consolidation.
Les deux parties ont évoqué, à cette occasion, les opportunités de coopération et d'investissement dans le secteur des hydrocarbures, notamment l'exploration, la production du gaz, la formation, ainsi que dans les domaines de l'électricité, des énergies renouvelables et des mines. L'ambassadeur mozambicain avait fait part de sa volonté de voir «l'Algérie contribuer et participer au développement du secteur des hydrocarbures, de l'électricité et des mines au Mozambique, à travers un partenariat mutuellement bénéfique, à travers les deux sociétés Sonatrach et Sonelgaz avec leurs homologues mozambicaines, tout en tirant profit de l'expertise et de l'expérience algériennes dans ces domaines». L'Algérie est disposée à satisfaire les demandes du Mozambique, d'autant plus que les opportunités d'investissement et de partenariat sont grandes dans les domaines des hydrocarbures, du secteur minier et de l'électricité, avait déclaré pour sa part, Mohamed Arkab.
Le Mozambique ne pouvait donc trouver partenaire aussi indiqué que l'Algérie qui n'a pas caché son ambition de devenir un «pôle phare» pour l'Afrique dans la production et l'approvisionnement de l'énergie électrique, notamment. Pas moins de 120 sociétés nationales disposent d'assez d'expérience pour exporter leur «knowledge» vers le continent. Une coopération qui s'est esquissée lors d'une rencontre d'affaires restreinte algéro-sénégalaise, qui s'est tenue le 12 juillet 2021 à Mostaganem. Des opérateurs économiques nationaux, publics et privés, avaient souligné l'existence d'opportunités prometteuses en Algérie, pour exporter de la technologie et de l'industrie électrique algériennes aux pays de l'Afrique de l'Ouest lors d'une rencontre d'affaires restreinte algéro-sénégalaise, qui s'est tenue le 12 juillet 2021 à Mostaganem. Une région, dont la superficie dépasse 5 millions de kilomètres carrés, où vivent 390 millions d'habitants, et où la couverture des besoins en énergie électrique ne dépasse pas 40%. D'autres secteurs pourront, également, bénéficier du savoir-faire algérien symbolisé par la Compagnie nationale des hydrocarbures à travers de nombreux accords de coopération conclus avec la Libye, le Zimbabwe, le Nigeria, la Mauritanie, l'Ouganda ou encore le Congo. Ils doivent permettre à Sonatrach d'accompagner ses partenaires dans leurs projets énergétiques respectifs, notamment dans les filières recherche et exploration, exploitation des ressources, distribution et raffinage. Une opportunité que le Mozambique ne doit pas rater.