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Rentrée scolaire : Emprise des islamistes, polémiques et grogne syndicale

L’école face à ses vieux démons

Les forces islamo-conservatrices ont fait de l’école un combat d’arrière-garde pour barrer la route à toute pensée critique…

L'école est le sentier qui constitue l'enjeu central des forces politiques qui, au niveau de l'opposition qui, au niveau du pouvoir.
C'est l'instrument idéologique par excellence des forces qui sont animées par l'idéologie de domination et de structuration de la société dans un moule et un cadre qui s'arriment à la démarche totalitaire et censitaire en matière d'instrumentalisation de l'espace consacré à la dispense et la propagation du savoir.
Bientôt la rentrée scolaire sera entérinée et consommée, mais avec cette rentrée on aura comme à l'accoutumée à subir les fatras d'une polémique à répétition sur fond de récupération idéologique et partisane d'un lieu censé être le sanctuaire de la citoyenneté et du contrat social.
La prochaine rentrée scolaire sera particulière, cette année, c'est pour la première fois qu'une commission au sein de la chambre basse du Parlement. Il s'agit d'une commission de l'Education nationale qui est tenue par le Mouvement de la société pour la paix (MSP).
Cette nouvelle donne suscite des interrogations de la part des observateurs et experts de la question pédagogique et ses préalables inhérents aux enjeux de l'école à l'aune des mutations que connaît le monde en la matière. L'école algérienne a été l'objet tout le temps d'ambivalences et de tiraillements politiques et idéologiques. C'est cette «caractéristique» qui a jalonné l'école et l'Education nationale depuis l'indépendance du pays. C'est une manière d'asseoir une légitimité et même une allégeance factice et pernicieuse pour les besoins de la cooptation et le maintien dans le pouvoir ou d'accéder à ce pouvoir. Cette conception machiavélique a fait de l'école algérienne un terreau «fertile» pour produire des mutants et des endoctrinés qui serviront plus des batailles politiciennes au détriment de la vocation essentielle et de base de l'école, à savoir l'apprentissage et l'enseignement des valeurs républicaines et la consécration des vertus de la citoyenneté au-delà de l'instrumentalisation idéologique et doctrinale. Les forces islamo-conservatrices ont fait de l'école un combat d'arrière-garde pour barrer la route à toute pensée critique, moderne et au diapason des changements et des mutations en cours que connaît le monde.
Les islamistes ont toujours bataillé pour s'emparer de l'école, cette frénésie d'accaparement de l'école s'explique par l'idée de faire de cet espace un terreau idoine dans la perspective de faire des élèves un projet de mutants qui serviront la «cause» islamiste via un programme de bourrage de crâne et les préparer dans des batailles visant le pouvoir dans le but de changer la société et les institutions de l'Etat en les substituant d'un modèle moyenâgeux et théocratique, à savoir l'Etat islamique.
L'école est conçue pour les islamistes comme prolongement de leur conception obscurantiste qui fait prévaloir les archaïsmes de la pensée religieuse en sabordant toute tentative visant l'arrimage de l'école à un socle permettant la concrétisation de la mission qui échoit à cette dernière, à savoir la dispense des connaissances et la consécration de l'esprit critique qui incite à la découverte et à l'ouverture sur l'universel.
L'école doit être libérée de cette ambivalence qui veut que son rôle et sa mission doivent être tributaires des antagonismes et des dichotomies sur fond de lutte farouche pour la mainmise et la domination idéologique et doctrinale.
La rentrée scolaire prochaine doit rompre avec cette démarche clivante qui veut que l'école assure la tâche de cheval de Troie pour le compte d'une nébuleuse qui veut imprégner l'école de son contenu rétrograde et anachronique.
L'école doit retrouver son espace, un espace de rayonnement scientifique et civilisationnel. L'école a besoin de retrouver son rôle, celui de la citoyenneté et de l'allégeance aux valeurs de la République.

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