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Gratifiée d'un rapport élogieux par l'institution financière

L'Algérie séduit le FMI

Le Fonds monétaire international a souligné de nombreux points positifs dans l'économie en 2022, mais semble toujours ignorer les efforts consentis dans la diversification.

L'évolution de l'économie nationale est positivement appréciée par le FMI. Dans son dernier rapport suite à ses consultations avec les autorités du pays, le gendarme financier du monde relève une nette amélioration des indicateurs économiques tout au long de l'année précédente. Soulignant comme principal facteur de cette évolution positive, la hausse des cours des hydrocarbures, le FMI ne semble pas accorder plus d'importance aux efforts de diversification de l'économie nationale, pourtant, on ne peut plus visibles au niveau de données statistiques sur le nombre d'opérateurs versés dans l'exportation hors hydrocarbures, notamment.
Le FMI s'est surtout intéressé à la pression à laquelle les finances publiques étaient soumises. Retenant le solde excédentaire des transactions courantes de l'Algérie en 2022, une première depuis 2013, le FMI met cette performance sur la hausse des revenus pétroliers, mais également, ce qui peut inquiéter, sur une «nette sous-exécution des dépenses inscrites au budget». Est-ce à dire que le taux de consommation du budget n'était pas à la hauteur? Il est difficile de répondre à cette question, mais l'on peut d'ores et déjà souligner, un véritable élan économique que l'on ne voit pas dans le rapport du FMI qui, lui, se contente d'énumérer les «bienfaits» de l'embellie des cours des hydrocarbures lesquels, souligne le rapport, se sont répercutés sur les réserves internationales de l'Algérie. Les réserves de change ont en effet dépassé la barre des 60 milliards de dollars. De fait, le Fonds monétaire international juge «plus solide la position extérieure».
Partant de ces données, le FMI prévoit une croissance du PIB, hors hydrocarbures de l'ordre de 3,4% pour l'année en cours. La loi de finances 2023 table, elle, sur une progression du PIB de l'ordre de 4,5%. Le revers de la médaille est dans l'inflation que le FMI a estimé à 9,3% en 2022. Un taux en hausse comparativement à 2021 où l'indice des prix avait progressé de 7,2%. Pour le gendarme financier de la planète, la stabilisation de l'inflation est un «défi considérable» pour l'Algérie. Il reste que dans les produits essentiels, à savoir l'électricité, les carburants, la semoule, l'huile et le sucre, les prix n'ont pas augmenté. Un détail auquel le FMI n'a pas semblé porter plus d'attention, de même pour l'origine de cette inflation qui est exclusivement importée. Sans s'intéresser au détail de la gestion de ce dossier par les autorités du pays, le FMI annonce une inflation en légère baisse pour 2023, autour de 8,1%. En outre, le rapport retient également que d'«autres indicateurs continueront à s'améliorer». Un bon point adressé à l'économie nationale.
Côté perspectives, l'institution de Bretton Woods, n'a visiblement d'égards que pour le secteur pétrolier où elle y voit des investissements dans ce secteur, ainsi que dans des projets miniers, comme principaux leviers d'un mieux-être économique en Algérie. Rien sur les nombreux projets qui naissent aux quatre coins du pays ni des 31 dossiers d'IDE enregistrés auprès de l'Aapi en l'espace de deux mois seulement. Pour le FMI, l'énergie fossile et les mines sont les véritables richesses du pays. Le rapport n'évoque pas du tout la dynamique que connaît l'économie du savoir en Algérie, et dont l'essor est, disons-le, quasi garanti. Ni en bien ni en mal, les initiatives prises en dehors des hydrocarbures ne trouvent pas de place dans le rapport du FMI.
Cette institution internationale dit craindre les conséquences de la forte hausse des dépenses inscrites au terme de la loi de finances pour 2023. Alors que le gouvernement conçoit ces dépenses nouvelles comme des investissements sur le pouvoir d'achat, donc sur une croissance tirée par une demande de consommation de produits locaux, le FMI y voit un facteur de risque pour l'équilibre budgétaire. Il dit s'attendre à des poussées inflationnistes. Et le rapport de prévoir des contraintes de financement de projets gouvernementaux à même d' «empêcher la pleine exécution des dépenses annoncées». Enfin, le FMI continue de proposer la réforme des subventions et le renforcement d'une protection sociale ciblée. Il n'évoque pas le risque d'une paupérisation globale de la société et recommande la réduction des dépenses d'investissement.

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