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L'OAIC a importé 510000 tonnes de blé

L'Algérie se met à l'abri d'une crise

Depuis le début du conflit Russo-Ukrainien, les prix des céréales ont connu une augmentation significative sur les marchés internationaux.

Dans les champs, les agriculteurs attendent désespérément la pluie. C'est les yeux rivés au ciel qu'ils scrutent la moindre goutte de pluie. Les champs sont sevrés d'eau. Six mois sans la moindre goutte de pluie. Les quelques orages des derniers jours n'ont pas suffi, trop violents, trop brefs et trop localisés. Des conditions climatiques impactant lourdement la production céréalière, élément vital pour la sécurité alimentaire du pays. La production céréalière de l'année devrait enregistrer une baisse du fait que la céréaliculture dépend fortement du climat au point d'engendrer des fluctuations fréquentes des rendements d'une année à une autre.
Cependant, l'Algérie, semble avoir pris les devants en se mettant temporairement à l'abri du besoin. L'Algérie avait lancé des appels d'offres pour couvrir les besoins de la population pour 2022. Et ce, depuis la fin de l'année dernière, ce qui signifie que le marché algérien ne connaîtra pas la crise. Pour faire face à cette situation, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) tente de faire le plein. C'est ainsi qu'elle a acquis, récemment, 510000 tonnes de blé dans le cadre d'un appel d'offres international, rapporte l'agence britannique Reuters, citant des négociants européens. Selon la même source, le prix d'achat est compris entre 367 et 368 dollars la tonne, frais de port compris. Bien que techniquement les approvisionnements soient d'origine facultative, un volume substantiel devrait provenir de Russie, et certains volumes proviendraient probablement de France. Cette acquisition vient s'ajouter aux achats effectués au mois d'août dernier. L'Oaic aurait acheté environ 660000 tonnes de farine de blé d'origine facultative lors de l'appel d'offres d'importation. La marchandise a été payé environ 384 dollars la tonne, frais d'expédition compris. Auparavant, l'Algérie a acheté, lors de l'appel d'offres de juin dernier, environ 740 000 tonnes au prix de 445 dollars la tonne, frais de port compris. au mois de février, l'Oaic aurait acquis environ 600000 tonnes de blé meunier d'origine facultative. Au cours des cinq dernières années, l'Algérie a importé en moyenne plus de 12 millions de tonnes de céréales par an, alors que la production annuelle nationale était d'environ 4,92 millions de tonnes, dont 3,3 millions de tonnes de blé. En 2021, les épisodes de sécheresse qui ont frappé l'Afrique du Nord ont affecté la production de céréales nationale. Selon l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la production céréalière totale en 2021 est estimée à 3,7 millions de tonnes, soit 34% des besoins de la population, selon les experts, d'autant que les superficies cultivées ne dépassent pas les 8,6 millions d'hectares.
Or, selon un rapport coproduit par le Global Agricultural Information Network (Gain, réseau mondial d'information agricole) et le ministère américain de l'Agriculture, la consommation de blé de l'Algérie était de 11,37 millions de tonnes entre juillet 2020 et juin 2021, pour une facture de plus de 2,5 milliards de dollars. Aussi, si des mesures ne sont pas prises, l'Algérie risque de connaître une « crise de blé» à partir de l'année prochaine. Une due, non pas à la hausse des prix du blé sur les marchés internationaux en raison du conflit russo-ukrainien, mais aux vagues de sécheresse qui frappent le pays, les plus fortes enregistrées ces trente dernières années.

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