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Lutte anticoronavirus

L'Algérie réceptionnera 15 millions de doses de Sinovac

L'objectif du ministère de la Santé est de vacciner 75% de la population avant la fin du mois d'octobre prochain.

L'Algérie respire! Après un été très difficile, marqué par une 3e vague de la Covid-19, les Algériens retrouvent goût à la vie en ce mois de septembre. Une bonne nouvelle n'arrive jamais seule. Intervenant hier sur les ondes de la radio nationale, le directeur général de l'institut Pasteur d'Algérie, le docteur Fawzi Derrar, a révélé que
«l'Algérie réceptionnera 15 millions de doses de vaccins chinois contre le coronavirus (Sinovac), et ce, avant le 15 octobre prochain. Selon le même responsable, le contrat est déjà signé avec le partenaire chinois. Concernant les stocks de vaccins contre le coronavirus, le même responsable affirme que l'Institut Pasteur dispose de 7 millions de doses qui s'ajoutent aux doses distribuées aux directions de la santé à travers le territoire. S'exprimant sur la campagne de vaccination, l'intervenant n'a pas écarté le recours, prochainement, à des mesures d'obligation dans le cas où l'objectif escompté n'est pas atteint. En effet, les mesures de confinement sanitaire ont été allégées par le président de la République, Abdelmajid Tebboune.
Le chef de l'État a même rouvert les lieux de loisirs et de restauration, tout en décalant le couvre-feu sanitaire à 22 h. Néanmoins, il a conditionné ces décisions par le maintien de la vigilance et le respect strict des règles d'hygiène et de distanciation sociale. Si les premiers temps, les citoyens se sont prêtés au jeu, force est de constater qu'un relâchement total règne depuis quelques jours.
Le respect des gestes barrières baisse au même rythme que celui des contaminations quotidiennes. Signe de ce «laisser-aller», le port du masque qui se fait de plus en plus rare. Dans les rues, les «porteurs de masque» sont devenus minoritaires. Même dans les magasins, bondés de monde à la veille de la rentrée scolaire et sociale, ils sont rares à se conformer à cette obligation. Que dire alors de la distanciation sociale!
Les commerçants, qui eux-mêmes ne respectent pas ces mesures, laissent faire, faute de véritables contrôles de la part des autorités. Une véritable négligence qui est, aussi, visible au niveau des restaurants. La majorité d'entre eux a abandonné, crescendo, le respect de la règle des 50% d'occupation. Ils sont bondés de monde à longueur de journée, avec des clients collés les uns aux autres, sans qu'ils ne soient inquiétés outre mesure. Une insouciance générale qui a interpellé les professionnels de la santé. Ils ont tiré la sonnette d'alarme pour rappeler que l'on n'est pas encore sorti de l'auberge. «Si la situation sanitaire s'est stabilisée, le virus est encore là. Il y a toujours des centaines d'hospitalisations quotidiennes et des dizaines de morts», avertit un médecin exerçant au niveau de l'hôpital Mustapha Pacha d'Alger. Son inquiétude est d'autant plus grande que le variant Delta reste dominant dans le pays. «Un mutant imprévisible et très contagieux», met-il en garde, non sans s'inquiéter d'une recrudescence de la pandémie. Comme lui, la majorité des spécialistes a exprimé sa crainte de voir arriver, très rapidement, une 4e vague. «À l'image de la plupart des pays du monde, la 4e vague est inévitable, mais elle pourrait arriver plus tôt que prévu», assure un professeur en anesthésie réanimation dans un grand hôpital de la capitale. Pour lui, tous les éléments sont réunis pour vivre un cauchemar pire que celui de l'été. «On est à la veille de la rentrée scolaire et sociale et le relâchement est terrible. Avec la reprise des activités économiques, scolaires et universitaires les choses risquent de vite dégénérer», atteste-t-il. «Le virus va circuler très rapidement dans les lieux de travail ou les transports publics qui vont être bondés de monde. Quand on connaît la férocité du variant Delta, il faut s'attendre au pire», soutient-il. Une situation d'autant plus inquiétante que les Algériens «boudent» la vaccination. On a, à peine, dépassé les 8 millions de personnes vaccinées alors que l'on a besoin d'au moins 20 millions pour assurer la fameuse immunité collective.

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