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Appelant à une réunion urgente du Comité El Qods

L'Algérie pointe la trahison marocaine

L'Algérie refuse que perdure l'hypocrisie ambiante au sein de la Ligue arabe et de l'OCI et pointe l'origine du mal: le Maroc.

La Mission permanente de l'Algérie auprès de l'ONU a mis la représentation de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) face à «la question fondamentale et cruciale» d'«appeler à une réunion du Comité d'El Qods». Ce comité présidé par le Maroc ne s'est réuni que deux fois depuis sa création en 1975. L'ultime rencontre s'est déroulée dans le courant de l'année 2014. Entre-temps, la Mosquée El Aqsa a été, à plusieurs reprises vandalisée par des colons juifs et investie par des soldats israéliens, sans qu'aucune réaction ne parvienne de ce Comité. Mieux, la dernière réaction en date du pays qui en assure la présidence a été de bloquer une résolution du groupe des pays arabes à l'ONU, dénonçant l'agression israélienne. Que peut-on donc attendre d'un allié objectif du sionisme, dont la mission est justement de faire barrage à toute initiative unitaire contre l'occupation israélienne en Palestine. C'est dire que l'on ne peut rien attendre du Maroc, sauf à l'obliger d'une manière ou d'une autre, à quitter la présidence du Comité El Qods.
La réunion réclamée par la mission algérienne ne fait pas référence à un quelconque changement à la tête du Comité, mais il est entendu que «toute autre démarche» en dehors de la convocation de cette instance de l'OCI «ne mérite aucun commentaire ou débat». La fermeté du ton du communiqué renseigne sur la détermination de l'Algérie d'éviter toutes les «tentatives pour tromper l'opinion publique musulmane et internationale». Ainsi toute autre proposition que pourrait faire le pays-président du Comité El Qods n'est rien d'autre qu'«une fuite en avant et une vaine tentative de se dérober de la responsabilité envers la cause palestinienne». Il faut remonter plusieurs années dans le temps pour trouver un communiqué d'une lucidité pareille. Il y a dans cette démarche diplomatique une volonté de briser un statu quo dirigé contre la cause palestinienne. Les pays de l'OCI qui, visiblement s'accordent avec cet état de fait au point de mettre en avant «le rôle important accompli par le Comité d'El Qods sous la présidence du souverain marocain, Mohammed VI», ne sont-ils pas quelque part complice du crime israélo-marocain contre les Palestiniens?
Il convient de noter, au passage, que cet éloge de l'OCI à l'endroit du royaume marocain a fait l'objet d'une note verbale déposé le 15 avril 2022. C'est- à- dire au moment même où les Palestiniens subissaient la féroce répression de l'armée israélienne. Une posture arabo-musulmane inqualifiable dans un contexte dramatique à El Qods. L'Algérie, par la voix de sa mission permanente à l'ONU, refuse que perdure l'hypocrisie ambiante au sein de la Ligue arabe et de l'OCI, qui s'explique par l'assentiment presque coupable au refus du Maroc de convoquer une réunion du Comité El Qods. Cette fuite en avant qui s'exprime par des condamnations du bout des lèvres alors que «le peuple palestinien frère est victime de graves violations des droits de l'homme par les forces d'occupation», justifie l'insistance de la Mission permanente de l'Algérie. En insistant sur l'urgence d'une action concertée pour faire face à Israël, l'Algérie entend s'éloigner des gestes symboliques qui ne servent pas la cause palestinienne et préconise une action politique et diplomatique destinée à permettre au Comité «d'accomplir ses missions et réaliser les objectifs pour lesquels il a été créé», rapporte le communiqué de la mission algérienne à l'ONU.
En tout état de cause, le ton du communiqué et la détermination dont fait montre l'Algérie, à travers un déploiement tous azimuts de l'ensemble de son personnel diplomatique, ne passent pas inaperçus et le Maroc se retrouve au pied du mur.
La preuve de son allégeance à Israël est établie à travers, d'abord, le blocage de la résolution du groupe des pays arabes à l'ONU, ensuite par son refus de convoquer la Comité El Qods. Une instance qui n'a jamais servi les intérêts de ce lieu saint de l'islam.

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