Japonais et américains attirés par nos gîtes de métaux rares
L’Algérie, le nouvel Eldorado
Cette nouvelle richesse inexploitée suscite l’intérêt des grandes puissances industrielles, leaders mondiaux dans les technologies avancées.
Les « terres rares» de toutes les convoitises! L'Algérie amorce une nouvelle ère économique en exploitant ses richesses minières longtemps ignorées. De la mise en orbite du fer de Ghar Djebilet, du zinc d'Amizour et du phosphate de Tébessa à la découverte de nouvelles ressources stratégiques, le pays aspire à devenir un acteur incontournable dans le secteur minier mondial. Ils devraient atteindre leur vitesse de croisière à l'horizon 2027 pour mener le pays vers l'objectif tracé par le président Tebboune, à savoir un PIB de 400 milliards de dollars. Mais cette dynamique ne s'arrête pas là. Sous l'impulsion de Mohamed Arkab, promu ministre d'État en charge de l'Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, se tourne désormais vers l'exploitation des «terres rares». Des ressources stratégiques indispensables aux hautes technologies et à la transition énergétique mondiale. L'Algérie ne manque pas d'atouts. Selon les experts, le pays détient près de 20% des réserves mondiales de «terres rares», une richesse qui suscite l'intérêt des grandes puissances industrielles, à commencer par le Japon, leader mondial en technologies électroniques. Hier, Mohamed Arkab a rencontré Suzuki Kotaro, le nouvel ambassadeur du Japon en Algérie. Cette rencontre, tenue au siège du ministère, a mis en lumière les perspectives de coopération entre les deux nations dans les domaines de l'énergie, des mines et des énergies renouvelables. Les discussions ont porté sur l'exploration et l'exploitation des métaux rares comme le silicium et le lithium, deux matériaux clés dans la fabrication des semi-conducteurs et des batteries, essentiels aux industries électroniques. Le Japon, fort de son expertise technologique et de son savoir-faire industriel, est un partenaire stratégique idéal pour l'Algérie. Face à la pénurie mondiale de semi-conducteurs entre 2020 et 2023, et au besoin croissant de batteries, la demande pour ces matériaux n'a jamais été aussi forte. L'ambassadeur Kotaro a affirmé l'intérêt de son pays pour un partenariat approfondi, alliant transfert de connaissances, formation et développement technologique. Mohamed Arkab, de son côté, a insisté sur l'importance de développer une industrie locale pour valoriser ces ressources. Preuve de l'engagement algérien, un atelier dédié au développement de la filière lithium s'est tenu, la semaine dernière, réunissant des experts internationaux, dont le professeur Karim Zaghib, spécialiste des technologies de batteries. Cet évènement a souligné l'importance du lithium, non seulement comme ressource naturelle, mais aussi comme catalyseur clé dans la transition énergétique du pays. L'ambition est claire: transformer l'Algérie en un leader régional et mondial des technologies vertes, tout en favorisant le développement économique national. Avec l'appui du Japon et d'autres partenaires internationaux, l'Algérie semble bien partie pour concrétiser cette vision. Les «terres rares», véritable or noir du XXIe siècle, offrent à l'Algérie une opportunité unique de diversifier son économie. Car ces ressources stratégiques, indispensables à la fabrication d'équipements de haute technologie tels que les smartphones, les véhicules électriques ou encore les turbines éoliennes, font du pays un acteur incontournable dans la transition énergétique mondiale. Ce potentiel exceptionnel, jusqu'ici sous-exploité, place l'Algérie en tête des convoitises internationales.
Grâce à une stratégie audacieuse et à des partenariats internationaux solides, le pays pourrait devenir un leader mondial dans le domaine. Un nouvel atout dans la conquête de l'émergence...