L'Algérie dans le gotha mondial

L'industrie du gaz se porte bien en Algérie. Selon de nouvelles informations émanant de l'Union internationale du gaz (IGU), l'Algérie grimpe au 7e rang des pays producteurs de gaz dans le monde. Avec une capacité annuelle totale d'environ 25,5 millions de tonnes, l'Algérie arrive à la 7e place, juste après la Fédération de Russie qui dispose d'une capacité annuelle de production opérationnelle de 29,1 millions de tonnes.
Le Nigeria vient juste après l'Algérie, à la 8e place avec une capacité de production annuelle d'environ 22,2 millions de tonnes. En 2022, l'Algérie se classait au 10e rang mondial et au 1er rang en Afrique avec 2,4% de la production mondiale. L'Algérie figure aussi parmi les cinq pays arabes du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, dont le Qatar, Oman, les Émirats arabes unis, l'Algérie et l'Égypte, qui assurent près de 30% des exportations mondiales globales de gaz liquéfié depuis 2022. Au cours des 9 premiers mois de 2023, la production de gaz naturel en Algérie a connu un véritable bond au cours de l'année 2023, avec un volume atteignant les 8 milliards de m3, croit-on savoir. Selon des experts, les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) ont enregistré «d'excellentes performances au cours de l'année 2023», selon un rapport de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep).
Ainsi, le volume des exportations a connu un taux annuel de croissance de l'ordre de 26,1%, avec un volume global de 13 millions de tonnes de GNL exporté en 2023. Il s'agit là du «taux le plus élevé à l'échelle arabe en 2023», en termes de croissance et du «chiffre le plus élevé depuis l'année 2010», en termes d'exportations. Selon un rapport du Forum des pays exportateurs de gaz (Gecf) qui date de 2023, les fournitures en gaz naturel algérien en direction de l'Europe, ont totalisé un volume global de 19%. Avec un tel volume, l'Algérie se positionne à la deuxième place après la Norvège, avec une croissance significative de 25% de ses exportations gazières vers l'Europe. En un mois seulement, l'Algérie a pu honorer 13% des besoins européens en GNL, selon les données de S&P Global Commodity Insights. En 2022, le volume des exportations ne dépassait guère les 10,2 millions de tonnes annuels.
L'Algérie ne cache plus ses ambitions de figurer parmi les plus grands pays producteurs de gaz et de pétrole aussi, surtout si l'on connaît le potentiel important, dont elle dispose tant en réserves, qu'en expertise et capacités de production.
En effet, l'Algérie est pionnière dans l'industrie du gaz à l'échelle mondiale. Elle a été l'un des premiers exportateurs de gaz naturel liquéfié au monde, disposant d'une longue expérience, en matière d'exportation avec plus de 40 années de services dans ce domaine.
L'industrie gazière algérienne, notamment au plan des exportations, connaît depuis ces dernières années, une certaine stabilité avec à la clé une hausse ascendante des volumes de la production. Cela est dû, en grande partie, à la nouvelle stratégie de l'État empruntée par la major nationale, et les investissements considérables consentis dans l'industrie en amont et en aval, pour accroître les capacités de production. Avec des réserves prouvées en hydrocarbures, évaluées à plus de 4300 millions de tonnes équivalent pétrole, soit plus de 12 milliards de barils, comportant 55% en gaz naturel, l'Algérie reste l'un des acteurs de la scène énergétique sur le continent africain et un fournisseur clé de l'Union européenne.
La fiabilité des approvisionnements de l'Algérie en gaz, à destination de l'Europe, ainsi que d'autres partenaires comme la Chine et la Turquie, etc. témoigne de cet ascendant de l'industrie gazière algérienne dans les marchés mondiaux, où la concurrence se fait rude et impitoyable.