Transition énergétique
L’Algérie bien classée
L’Algérie s’est engagée dans une voie de raffinage de pétrole, en plus d’un programme d’énergies nouvelles et renouvelables (EnR).

Le programme de transformation et d'efficacité énergétiques entamé par l'Algérie, focalise l'attention des observateurs et autres experts de différents coins de la planète. Carbon Tracker, un think tank britannique indépendant, versé dans la recherche et la réflexion financière et l'impact du changement climatique sur les marchés divers, vient de publier une étude au sujet de la transition énergétique à l'échelle de 12 pays dans le monde. L'Algérie figure parmi ces pays, dont la transition vers les énergies propres comme combustible de véhicules, permettra d'économiser, annuellement, plus de 100 milliards de dollars. L'étude stipule que l'abandon progressif des carburants fossiles au profit des énergies électriques, en plus de permettre d'ouvrir la voie vers un avenir à faibles émissions de carbone, devra stimuler les activités de raffinage, d'incarner de nouveaux investissements et d'ouvrir une brèche vers les exportations des surplus réalisés. Certains pays dans le monde, tributaires encore des importations de carburants, ce qui n'est pas le cas de l'Algérie qui a développé son industrie de raffinage pourront compenser, progressivement, ces charges onéreuses des importations de carburants, par la transformation vers les énergies propres, cite encore l'étude de Carbone Tracker. En effet, selon l'étude, l'Algérie et l'Inde passent pour être de grands exportateurs de produits pétroliers raffinés. Pour ces deux pays, l'étude cite les coûts exorbitants du raffinage et du transport. Cependant, la plupart des pays enquêtés, dont «les dépenses ont totalisé plus de 13,3 milliards de dollars de carburants de transport pour 2021», l'orientation des industries locales vers les voitures à énergie électrique devra changer la donne. Cela, alors que les pays africains dépensent 80 milliards de dollars par an en carburants de transport, soit 2,5% du PIB du continent, selon l'étude. Ainsi, en plus de cette transformation vers l'énergie électrique automobile, ces pays de la rive Sud et d'autres encore, devront basculer vers «le développement des infrastructures et des industries locales pour les véhicules électriques», qui garantiront des ressources supplémentaires nouvelles et un affranchissement des carburants classiques. L'étude a été menée sur un groupe de pays, dont l'Algérie, l'Afrique du Sud, l'Ouganda, le Nigéria, le Kenya, l'Égypte, le Brésil, l'Argentine, le Mexique, l'Inde et l'Indonésie. L'étude montre comment le basculement vers ces énergies propres et renouvelables pourrait faire la différence, en économisant plus de 50% des ressources. Il explique également le coûts moins onéreux de l'électricité, surtout si elle provient de sources renouvelables, comparativement à un ravitaillement de la flotte de véhicules de transport alimentés en carburants fossiles et classiques. Par ailleurs, Carbone Tracker met en garde les pays émergents cités, contre le risque de devenir le dépotoir de l'Europe, pour ce qui est des véhicules usagés, à moteur à combustion interne (ICE). Le think tank explique que le seul salut de ces pays émergents, dont l'Algérie, réside dans des choix tranchés, en faveur d'une politique orientée vers une industrie des véhicules électriques, à développer cependant. Pour ces experts anglais, «si les gouvernements des pays du Sud s'enferment dans l'utilisation de véhicules ICE, ils resteront dépendants des importations de combustibles fossiles». Toujours selon l'étude du «Think Tank» anglais, les voitures équipées de moteurs à combustion interne (ICE) devront être progressivement interdites de circulation en Europe, aux États-Unis et au Canada. Ainsi, selon l'étude, les ventes totales de voitures en 2030 devraient être celles des véhicules électriques, conformément aux engagements des pays de l'Union européenne quant à l'accord de Paris. Depuis peu, l'Algérie s'est engagée dans une voie de production et de raffinage de carburants, en plus d'opter pour le lancement de programmes d'énergies nouvelles et renouvelables (EnR). Ce qui présage d'une ère nouvelle et prometteuse pour l'industrie de véhicules électriques. Mais pas que.