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Pandémie, cherté du mouton et crise de l'eau

L'Aïd de toutes les inquiétudes

Sur plus d'un plan, la fête ne sera pas comme celle des années révolues.

C'est l'Aïd El Adha. Les Algériens, à l'instar du monde musulman, célè-brent cette majestueuse fête du Sacrifice avec engouement et dévouement. Néanmoins, beaucoup de détails précieux et importants manquent au décor général de la fête de l'Aïd, cette année. La pandémie de Covid-19 est toujours là pour dissuader les plus récalcitrants. En effet, c'est dans une ambiance particulièrement difficile, sur plus d'un plan, que les Algériens s'apprêtent à célébrer cette fête. Mais de loin, c'est la propagation rapide et ascendante du coronavirus qui fait le plus peur. La courbe inquiétante des contaminations fait craindre le pire, surtout à l'occasion des fêtes de l'Aïd, synonyme de relâchement et de laisser-aller. Il est de coutume de rendre visite aux familles durant ces fêtes, deuxième important fête du calendrier musulman, et de s'adonner aux accolades et aux embrassades, sur fond de collations et autres mets gourmands collectifs. Ce qui risque d'accroître davantage le rythme des contaminations, déjà en plein pic. Ce sont, en tout cas, les craintes des spécialistes et praticiens de la santé, qui suivent non sans grande inquiétude, l'évolution de la pandémie en Algérie. C'est donc dans une atmosphère différente et plus difficile que se déroulera cette nouvelle célébration de la fête du Sacrifice. Sur plus d'un plan, la fête ne sera pas comme celle des années révolues, où dans la joie et la liesse, les Algériennes et les Algériens attendaient et célébraient l'Aïd El Adha, et pour cause, l'inconscience des uns et des autres risque d'allonger la liste des contaminations. La tendance est déjà visible, à travers ces images et vidéos circulant sur les réseaux sociaux, montrant ces marchés à bestiaux bondés. D'après des témoignages concordants, sans compter les images et les vidéos postées sur les réseaux sociaux ni les maquignons ni les visiteurs ne se soucient des mesures sanitaires. La majorité de ces derniers ne portent pas de bavettes car elles ne sont pas obligatoires. Pourtant, ces marchés à bestiaux sont réglementés et placés sous la tutelle des ministères du Commerce et de l'Agriculture, sans compter le rôle indispensable du ministère de la Santé, dans pareille situation. Les images d'actions intersectorielles qui faisaient l'objet des Unes du JT, juste avant le remaniement ministériel, paraissent telle une chimère dans ce cas de figure. «Les citoyens ne semblent pas conscients de la gravité de la situation, jusqu'à ce qu'ils soient touchés dans leur chair... Certains s'oublient même durant les cérémonies funèbres, oubliant les gestes barrières et les mesures de protection», s'indigne un praticien de la santé sur sa page Facebook. Tout comme l'Aïd El Adha, est la fête du Sacrifice, elle est également celle des enfants par excellence. Or, il n'y a presque plus d'enfants, ces petits anges indispensables à l'ambiance d'avant l'Aïd, dans les marchés à bestiaux, pourtant, bondés de monde. Parallèlement, les autorités sanitaires s'affairent à accélérer le rythme de la campagne de vaccination, afin de rattraper le temps perdu, ce qui n‘est pas chose aisée. Par ailleurs, d'au-tres éléments viennent rajouter à l'ambiance déjà tendue. Une fois de plus, les faux maquignons et les marchands improvisés viennent gâcher la fête, en l'absence de mécanismes de régulation et de répression fiables et efficaces. Le bélier est hors de portée cette année. Avec une différence de plus de 10000 DA comparativement à l'année dernière, même les bourses dites moyennes ne sont plus en mesure de supporter de telles situations. Le prétexte des hausses vertigineuses des prix de l'aliment du bétail ne tient plus la route, étant donné les fortes sommes consacrées au soutien de cette filière. Le trafic doit cesser immédiatement, car il n'est pas possible que les pouvoirs publics consacrent des budgets colossaux, en termes de soutien social, pour se retrouver avec des situations insoutenables, menaçant l'ordre et la paix sociale. Mais le comble de la situation n'est pas là. Avec cette crise de l'alimentation en eau potable, l'on est en droit de craindre le pire, notamment pour ce qui est de l'hygiène durant cette fête. Les ménages qui sont soumis à rude épreuve, espèrent que la Seaal puisse tenir ses engagements et promesses durant cette fête. Car, sans eau, la situation risque de devenir, plus que chaotique.

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