Alger
Incendie à la Grande Poste
L’une des trois portes de l’édifice a été complètement dévorée par les flammes.
Les riverains et les passants qui assistaient hier au nettoyage de l'esplanade de la Grande Poste après le déclenchement d'un incendie qui s'était déclaré la veille n'en revenaient pas. L'une des trois portes en bois précieux de la somptueuse bâtisse a été réduite en cendres. Elle a été complètement dévorée par les flammes. Un énième incident qui, hélas, a embrasé une nouvelle partie de ce bijoux de notre patrimoine architectural. Un malade mental serait à l'origine de ce nouvel incendie, a-t-on appris d'une source sûre. «Mon Dieu, c'est offusquant. Pourquoi tant d'incendies qui touchent ce beau point de repère? C'est inadmissible!» lâche une vieille femme croisée devant l'esplanade de la Grande Poste. D'autres personnes, plus jeunes, ont, de leur côté, sorti leurs téléphones pour prendre quelques photos. Quelques minutes passent, puis c'est au tour des réseaux de s'enflammer! La colère après ce nouveau incendie de la Grande Poste d'Alger a gagné le net. La nouvelle et les publications attirant l'attention sur la nécessité urgente de protéger la bâtisse se sont répandues comme une traînée de poudre. Beaucoup sont les pages et les internautes qui se sont demandés quelles mesures adopter pour protéger les sites historiques. Il est évident de noter, par ailleurs, que la Grande Poste a été édifiée en 1910 sur le site d'un ancien fort turc par les architectes français Voinot et Tordoir. L'édifice est de style néo-mauresque. La bâtisse est située en face du port commercial d'Alger et au pied du Palais du gouvernement. Après sa fermeture en 2015, elle a été transformée en Musée de l'histoire de la poste et des télécommunications, avant d'être fermée une année plus tard. Dans l'histoire de l'Algérie nouvelle, l'édifice a une place très spéciale pour les Algériens. Elle avait été nommée l'Agora du peuple et la Mecque des hirakistes du fait qu'elle fut, dans un passé récent, le lieu de rassemblement des marcheurs, avant que le parvis ne soit fermé pour cause de travaux.