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Le parlement arabe répond au parlement européen

«Inacceptable !»

Le Parlement arabe se range donc derrière l’Algérie, dont les décisions de justice sont souveraines.

La réaction rapide et ferme du Parlement arabe à la résolution du Parlement européen concernant Boualem Sansal met en évidence ce que les eurodéputés devraient méditer, à savoir que l’Algérie n’est pas un pays faible et isolé. Indépendamment de tout ce que l’on pourra dire sur les Arabes, leurs représentants ont eu une réponse ferme, unanime et solidaire. Leurs députés, à travers un communiqué que personne dans l’institution parlementaire n’a remis en cause, disent à leurs homologues européens qu’il est inadmissible de s’en prendre à une nation respectée, souveraine et parmi les plus exemplaires de la nation arabe. On ne donne pas d’ordre à l’Algérie, affirment en substance les peuples par la voix de leurs représentants.
Le Parlement arabe se range donc derrière l’Algérie, dont les décisions de justice sont souveraines et ne doivent souffrir le moindre commentaire de quelque partie que ce soit. Et cette institution parlementaire, égale en droit, en compétence et en prérogatives, a le droit de donner une leçon de diplomatie au Parlement européen. Elle l’a enjoint de «cesser immédiatement de tels agissements qui constituent une violation flagrante de tous les instruments internationaux ». Cela pour souligner le caractère saugrenu, voire stupide et même politiquement improductif de la résolution qui réclame à un État tiers la libération d’une personne, actuellement en détention provisoire, comme cela se produit dans l’ensemble des pays de l’espace européen.
Les députés arabes montrent à leurs collègues européens qu’en procédant de la sorte, ils ne démontrent en rien une quelconque influence politique sur l’opinion, et encore moins une prétendue pression sur un pays qui respecte le droit international bien mieux que la majorité des membres de l’Union européenne. Présidant le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie a usé de ce droit pour défendre la Palestine, face à des États dont les Parlements interdisaient, pour certains, le port du kiffiyeh en plénière ou laissaient leurs députés insulter la mémoire des martyrs de Ghaza. À ce propos, le Parlement arabe a souligné que « les députés du Parlement européen sont restés inactifs et les yeux fermés alors que les droits de l’homme étaient violés en Palestine et que le peuple palestinien subissait un génocide aux yeux du monde entier », affirmant qu’il « n’appartient pas au Parlement européen de donner aujourd’hui des leçons à l’Algérie ou aux pays arabes en matière d’application de la loi et de protection des libertés ». Quoi qu’on dise des institutions panarabes, le Parlement arabe a fait preuve d’une dignité qui l’honore, en se tenant derrière un peuple fier et jaloux de son intégrité territoriale. Ce que les parlementaires européens ont semblé omettre, se rendant coupables d’ « une ingérence flagrante et inacceptable » dans les affaires intérieures d’un pays arabe, de surcroît reconnu pour son caractère démocratique, a été estimé par le Parlement arabe dans son communiqué. Ce dernier a également ajouté, à l’adresse des représentants des peuples européens, l’impératif du « respect de la souveraineté des États et de la non-ingérence dans leurs affaires intérieures ».
Faut-il aujourd’hui rappeler à ces députés que la France, dont l’un des représentants a soumis ladite résolution au vote, maintient en détention un militant indépendantiste kanak, secrétaire général du parti indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, sous un motif fallacieux de trouble à l’ordre public, alors que tout le monde sait que le fond du dossier est éminemment politique ? Le Parlement européen s’en est-il inquiété ? Il est objectivement admis que le Parlement arabe ou algérien adopte une résolution exigeant la libération du leader kanak. Mais le faire serait s’ingérer dans les affaires de la France. Pourtant, un député de ce pays préfère regarder vers l’Algérie au lieu de s’interroger sur ce qu’il advient des droits de l’homme dans son propre pays, notamment sur les suites judiciaires réservées aux Gilets jaunes.
Retenons, pour répondre aux députés européens, la « pleine solidarité » du Parlement arabe « avec la République algérienne démocratique et populaire ». Soulignons également l’exhortation faite au Parlement européen de « ne pas politiser la question des droits de l’homme » et « de ne pas l’utiliser comme prétexte pour une ingérence injustifiée et inacceptable dans les affaires intérieures des États». Le Parlement arabe est on ne peut plus clair sur l’idée qu’il se fait de la République algérienne. Celle-ci est régie «par des lois et des institutions constitutionnelles jouissant d’une indépendance de décision, ainsi que par des autorités judiciaires capables de fournir toutes les garanties nécessaires pour protéger les libertés, les droits de l’homme et la liberté d’expression de chaque citoyen algérien », rapporte le communiqué.

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