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La montée fulgurante des contaminations suscite peur et interrogations

Faut-il reconfiner?

S’il est vrai qu’Omicron est moins dangereux que Delta, il est vrai aussi que la quatrième vague en Algérie se décline sous la double contamination du Delta et de l’Omicron. Près de 67% des cas atteints actuellement sont causés par le Delta, un variant dangereux et mortel.

Après l'Alpha, le Bêta, le Gamma et le Delta, voici venu le temps de l'Omicron. Ce variant du coronavirus, découvert en Afrique australe, sera majoritaire en Algérie d'ici la fin du mois de janvier.
Le directeur général de l'institut Pasteur, le professeur Fawzi Derrar, a de nouveau affirmé, hier, à la radio locale de Sétif, que «la courbe épidémiologique quotidienne continue d'augmenter, du fait de la propagation du virus. La raison de cette propagation est due à la souche Omicron, qui s'accélère de façon très spectaculaire et c'est normal comme cela se produit dans le monde». «Fin décembre, le variant Omicron a atteint 10% et actuellement, il a atteint 33% jusqu'au 13 janvier. Jeudi dernier, 82 nouveaux cas d'Omicron ont été découverts, nous sommes donc sûrs que cette souche dominera à l'avenir», a expliqué le professeur. Derrar. S'il est vrai qu'Omicron est moins dangereux que Delta, il est vrai aussi que la quatrième vague en Algérie se décline sous la double contamination du Delta et de l'Omicron. Près de 67% des cas atteints actuellement sont causés par le Delta, un variant dangereux et mortel, l'Omicron étant à l'origine des 33% de contaminations restantes. C'est dire que le danger est encore là et que les 15 prochains jours seront les plus durs. Avec près de 600 cas positifs recensés quotidiennement depuis quatre jours, une première depuis août dernier, on peut dire aisément que la situation sanitaire s'est sérieusement détériorée. Elle est même inquiétante d'autant que dans de nombreux établissements hospitaliers de la capitale, les services de réanimation commencent à afficher complet. «Au niveau des structures de santé, nous commençons réellement à ressentir le poids de cette situation sanitaire qui est en train de se détériorer rapidement, non seulement par rapport au nombre de cas qui augmente, mais aussi par rapport aux situations urgentes que nous devons prendre en charge et les difficultés que nous avons à assurer des lits d'hospitalisation à tout le monde», a indiqué le docteur Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique. Le professeur Derrar qui a annoncé que plus de 4 200 patients sont actuellement hospitalisés, prévoit «une augmentation des cas dans les prochains jours non sans exprimer sa crainte de voir les hôpitaux atteindre un état de saturation. «Si la souche Omicron est moins dangereuse, elle reste plus contagieuse et entraîne des complications pour certains malades» a-t-il fait savoir tout en rappelant que le dangereux variant Delta reste prédominant pour l'heure avec un taux de 67%. À cela, il faut ajouter au moins deux circonstances aggravantes. La première est la large propagation du virus chez les enfants et les étudiants alors que la seconde est bien évidemment le faible taux de vaccination en Algérie. Concernant le premier point, Fawzi Derrar a reconnu qu'il y a beaucoup d'infections chez les enfants et les étudiants et de ce fait, les établissements scolaires risquent d'être, prochainement, à l'origine de la propagation du virus. Pour le professeur Derrar, il n'est pas nécessaire de fermer les établissements éducatifs, mais d'appliquer rigoureusement le protocole sanitaire et de vacciner les adultes. C'est d'ailleurs, ce lundi que la campagne de vaccination sera lancée dans les universités. Reste à espérer que l'opération connaîtra une plus grande adhérence que celle menée dans les écoles ou dans le pays de manière globale. En fait, l'Algérie est bien loin de son objectif vaccinal fixé pour fin 2021. Une année après le lancement de l'opération, seulement 6 996 002 personnes ont reçu un dose, 5 763 106 personnes ont reçu les deux doses et 147 250 personnes ont reçu le rappel de la 3e dose. Ces chiffres officiels donnés, jeudi dernier, par le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, renseigne sur l'énorme risque qui pèse sur les citoyens tant que la courbe de la 4ème vague est ascendante. Surtout si on précise que les personnes actuellement en réanimation sont à 100% non vaccinées.
Les patients hospitalisés sont à 90% dans le même cas. Certes, les autorités sanitaires ont mis à disposition de l'oxygène et le ministre a fait état de l'augmentation de la capacité de production de cette matière au niveau national, de l'acquisition et de la distribution aux différents établissements de santé, de condensateurs d'oxygène et de centrales de production d'oxygène, mais l'oxygène ne suffit pas, à lui seul, pour sauver des complications du coronavirus. Seule la vaccination peut réduire le taux de mortalité. Et il est à se demander donc si, face à la propagation de la 4ème vague dont le moment d'atteindre le pic n'est pas connu et la faiblesse de la vaccination nationale, l'heure ne devrait pas être au reconfinement? Car comme l'affirment les experts, «il n'y a pas d'autre solution pour arrêter cette vague que la vaccination et le respect des mesures préventives».

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