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Sofiane Mazari, spécialiste en finance islamique

«Des projets gelés depuis 2014 relancés»

Le recours à des instruments conformes à la charia islamique tels que les « soukouk » est justifié.

Le budget inscrit dans le projet de loi de finances (PLF-2025) est le plus important depuis l'indépendance du pays, avec une manne de plus de 122 milliards de dollars. C'est ce qu'a annoncé, optimiste, Sofiane Mazari, spécialiste en finance islamique. C'est là un budget très important qui accorde une généreuse part à l'investissement et aux transferts sociaux. A-t-il indiqué dans l'émission matinale de la radio chaîne 3 L'Invité du jour. «Ce PLF annonce le dégel de quelques centaines de projets qui étaient à l'arrêt depuis 2014», a-t-il fait savoir, estimant ainsi que ce PLF sonne le gong de la reprise de l'investissement public.
Entre autres bonnes nouvelles énoncées par Mazari, des mesures en faveur de l'encouragement de l'investissement dans le sud du pays et les Hauts-Plateaux ainsi que le financement des PME, avec à la clé des abattements fiscaux. Il citera, en outre, des dispositions pour encourager l'inclusion financière. «Le Trésor public sera autorisé à émettre un nouvel instrument de levée de fonds, à savoir les ‘' soukouk ‘', outil typique de la finance islamique qui permettra à l'État de financer beaucoup d'infrastructures, à travers cette opération qui sera menée auprès du grand public», dira-t-il à ce titre.
Le recours aux «soukouk» est une grande nouveauté dans ce PLF, a-t-il poursuivi, en rappelant que la taille de la finance islamique estimée à 800 milliards de dinars, soit 6 milliards de dollars, constitue une part de marché allant jusqu'à 6% du marché financier global. «C'est un gisement important pour l'épargne et un instrument comme les ‘'soukouk'' permet d'aller plus en profondeur et d'ouvrir une nouvelle fenêtre en matière d'inclusion financière», a enchaîné l'Invité de la radio qui a renvoyé aux différents rapports de la Banque d'Algérie qui font ressortir que le marché de la finance islamique affiche une croissance qui va de 25% à 30% par an, avec douze acteurs qui l'animent en attendant l'arrivée prochaine d'un treizième opérateur.
Selon Mazari, le recours à des instruments conformes à la charia islamique tels que les «soukouk» est d'autant plus justifié que ces produits sont recherchés par une bonne partie de la population. «Ils ont la particularité d'être adossés à des actifs réels et donc à des projets concrets, basé sur des dispositions transparentes, car obéissant au principe de partage des risques.» A-t-il expliqué sur les ondes.
«Nous avons constaté une avancée remarquable, ces derniers mois, dans le secteur de la finance en général», indiquera Mazari, citant l'ouverture du capital d'une banque publique qui a permis de lever plus de 112 milliards de dinars, révélant qu'«il y aura d'autres acteurs qui vont ouvrir leur capital, ce qui permettra d'alimenter le marché, de diversifier les financements avec les ‘'soukouk'' et les ‘'soukouk'' corporatifs qui pourraient être émis par les entreprises pour financer les projets d'investissement dans le pays. Et là, il faudra aménager, en conséquence, le Code du commerce», a enfin conclu Sofiane Mazari.

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